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Non, le lac Trois-Milles n’est pas mort!
«Avec le dévoilement des résultats d’une récente étude portant sur la santé des lacs au Québec, certains ont cru, à tort, que le lac Trois-Milles agonisait. Mais il est bien vivant et on s’en occupe pour qu’il le reste pour encore plusieurs années!», transmet Pierre Dumas, qui tient à rectifier le tir afin d’éviter que de fausses informations continuent de circuler.
Le président de l’Association de la protection de l’environnement du lac Trois-Milles (APEL3M), explique que bien que ce lac, situé à Sainte-Cécile de Whitton, soit très fragile en raison de sa profondeur, sa grandeur et sa température déjà plus chaude que la moyenne des lacs au Québec, son état de vieillissement se situe au niveau mésotrophe. «En termes plus clairs, cela veut dire que le lac a une santé moyenne à faible.»
M. Dumas communique que l’échelle de caractérisation du vieillissement des lacs varie d’ultra-oligotrophe, qui signifie un lac très clair, profond et avec peu de sédiments à hyper-eutrophe, qui est un lac pratiquement mort. Entre les deux, on retrouve les états oligotrophe, oligo-mésotrophe, mésotrophe (l’état du lac Trois-Milles décrit plus haut), méso-eutrophe et eutrophe.
Ainsi, informe le président de l’APEL3M, «le lac Trois-Milles est bien vivant et l’Association le surveille de près afin de ralentir efficacement son vieillissement.»
Pierre Dumas précise que le myriophylle à épi n’est pas présent dans ce lac. «Parce que son introduction dans le lac aurait des conséquences catastrophiques pour son état de santé, l’APEL3M sensibilise tous les utilisateurs d’embarcations provenant de l’extérieur en contrôlant l’entrée au lac par la Halte des Trois-Milles. Une barrière cadenassée a été installée et seuls les utilisateurs s’engageant à laver leur embarcation et à ne pas fréquenter plus d’un lac par jour sont autorisés à y entrer.»
En ce qui a trait aux cyanobactéries, elles sont présentes dans le lac Trois-Milles «comme dans pratiquement tous les lacs répertoriés au Québec. Ces algues se situent dans la colonne d’eau du lac et prennent la forme de petits points bleus/verts flottant entre deux eaux. À ce stade, elles ne sont aucunement dangereuses pour la baignade. Lors d’éclosion, par temps particulièrement chaud ou ensoleillé et/ou lorsque des embarcations nautiques passant à grande vitesse ont brassé trop de sédiments, les cyanobactéries prennent alors la forme d’une soupe verdâtre. La très grande majorité de ces éclosions sont, certes, pas très «esthétiques » mais ne sont pas encore dangereuses pour la santé des baigneurs», assure M. Dumas.
Au lac Trois-Milles, on compte de une à deux éclosions de cyanobactéries par été, la plus importante datant de 2012. À cette époque, l’APEL3M avait fait analyser l’eau du lac et le niveau de toxicité n’avait révélé aucun danger pour les utilisateurs du lac. Fondée en 2003, L’APEL3M protège et veille à la santé du lac Trois-Milles, notamment au moyen d’études, de prélèvements et d’analyses d’eau annuelles, par la sensibilisation menée auprès des riverains et utilisateurs du lac ainsi que par l’embauche de ressources spécialisées. Cette année, l’Association a retenu les services d’un stagiaire pour faire l’étude des eaux de ruissellements provenant des fossés et de certaines terres agricoles.
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