Le CSSS du Granit devenu un point chaud

En date du 13 octobre, le bilan faisait état de 12 usagers et de 3 employés testés positifs à la COVID-19 au CSSS du Granit.

Le CSSS du Granit à Lac-Mégantic est apparu pour la première fois sous les radars de la Santé publique, en fin de semaine dernière. C’est dans l’unité des soins de longue durée, au 4^e étage de l’établissement que l’éclosion de COVID-19 s’est développée. 

Dans son bilan du 8 octobre, la Santé publique Estrie notait une veille d’éclosion, avec un premier usager testé positif, ce qui a aussitôt déclenché l’organisation d’un dépistage seulement dans l’unité ciblée.

Le lendemain, le total des nouveaux cas confirmés dans cette unité était inscrit «moins de cinq». Le 10 octobre, la situation a rapidement évolué avec la livraison des résultats des tests: huit nouveaux cas étaient révélés, atteignant un groupe de
7 usagers et 3 employés sur l’étage. Ce même jour, un sixième décès était rapporté au CHSLD de Lambton, qui maintenait son bilan de cas positifs à 22 résidents et 22 employés, avec 11 personnes rétablies.

En date du 13 octobre, le bilan faisait état de 12 usagers et de 3 employés testés positifs à la COVID-19 au CSSS du Granit de Lac-Mégantic. Les visites aux résidents ont été suspendues le week-end dernier. «Toute une série de mesures a été mise en place de façon à contrôler l’éclosion», rassure le Dr Vincent Masse, microbiologiste-infectiologue en chef de prévention et contrôle au CIUSSS de l’Estrie-CHUS.

Pour le territoire du Granit, le nombre cumulatif de cas est passé à 150 (90 cas rétablis), 4^e région la plus affectée après Sherbrooke (809), Haute-Yamaska incluant Bromont (528) et Pommeraie excluant Bromont (217), d     épassant désormais Memphrémagog (146), Val Saint-François (108), Des Sources (81), Haut-Saint-François (67), Coaticook (22), pour un total de 2147 cas confirmés au cumulatif, dont 1843 rétablis.

Sur la liste des municipalités du Granit, Lac-Mégantic a damé le pion à Lambton en terme de nombre de cas avec 50, devant Lambton 31.

En Estrie, 84 098 tests ont été effectués depuis le début de la pandémie, avec une très légère hausse au niveau de la positivité des cas, de 2,2% à 2,3%.

«On est une région qui contrôle bien la situation, avec plusieurs indices qu’on est en zone jaune (plutôt qu’orange). C’est le rouge qu’on ne veut pas», a exprimé mardi le directeur de la Santé publique, Dr Alain Poirier. À l’échelle du Québec, l’Estrie se maintient : «Au global, c’est la population qui fait bien son travail», a-t-il ajouté en point de presse, sur Facebook, disant ne pas savoir encore ce qu’il adviendrait de la fête de l’Halloween, le 31 octobre.

«En Estrie, fait-on mieux qu’ailleurs ? Je ne peux pas dire, mais on a sûrement des éléments gagnants qui expliquent notre situation. Et on travaille très fort pour contrôler chaque éclosion», dit-il, insistant sur la nécessité pour les citoyens de continuer à bien respecter l’ensemble des gestes barrières, en limitant les contacts. «Les mesures qu’on prend en fonction de la COVID-19 vont aider à atténuer les effets de la saison grippale. L’hiver est une période très lourde en terme de demandes de soins, alors plus les gens vont respecter les mesures sanitaires, plus on pourra maintenir l’offre de services pour l’ensemble de nos clientèles», de conclure Dr Masse.

Le vaccin contre la grippe devrait être disponible d’ici une dizaine de jours.