Un chauffeur d’autobus scolaire a pris les grands moyens pour rappeler à ses passagers l’importance de porter leur masque en tout temps dans le transport scolaire.
La Centrale des syndicats démocratiques (CSD) interpelle le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec afin de faire ajouter les chauffeurs d’autobus scolaire à la liste des groupes priorisés en vaccination contre la COVID-19.
Alors que la troisième vague sévit fortement dans les milieux scolaires du Québec, de nombreux chauffeurs d’autobus sont inquiets pour leur santé. Étant en proximité prolongée avec les élèves, ils ne sont pourtant souvent protégés par rien d’autre que le port du masque, puisqu’aucune barrière physique n’est exigée dans les véhicules scolaires. Cette situation, jumelée au fait que la moyenne d’âge des conducteurs scolaires est plutôt élevée, inquiète beaucoup la CSD.
«Nos chauffeurs du Syndicat démocratique du transport de l’Estrie qui assurent le transport des élèves de Lac-Mégantic ont en majorité plus de 65 ans. Ils sont en contact quotidien avec les élèves durant un trajet qui peut s’échelonner sur des dizaines de kilomètres. Comme les enseignants, ils sont en danger de contracter la COVID, la différence est que leur moyenne d’âge est beaucoup plus élevée, ça nous préoccupe beaucoup», partage Bernard Cournoyer, conseiller syndical au soutien pour la CSD.
«Dans l’autobus, les jeunes portent le masque, mais on les voit interagir dans la cour d’école. Autant au primaire qu’au secondaire, la distanciation sociale est peu respectée, la fameuse «bulle» n’est plus appliquée et personne ne sévit. Ensuite, les jeunes rentrent dans l’autobus et mettent à risque leur chauffeur sans en être conscients», souligne le conseiller syndical.
Le syndicat songe d’ailleurs à interpeller la commission scolaire pour obtenir des gardiens de sécurité dans les écoles afin d’inciter au respect des normes sanitaires, puisque l’école n’intervient pas. Du côté des forces policières de la région, le syndicat remarque que les interventions se font rares lorsqu’il s’agit de groupes de jeunes d’âge scolaire.
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