Cindy Quirion, responsable à la sensibilisation à La Bouée régionale, Rosalie Dupont, coordonnatrice de la TACAE, Marc Dunn, directeur général par intérim des Soupapes de la Bonne Humeur, Vicky Ménard directrice générale du Centre d’action bénévole du Granit, Julie Compagna, intervenante au Centre des femmes de la MRC du Granit.
La Table d’action contre l’appauvrissement de l’Estrie (TACAE) a profité de la journée mondiale du refus de la misère, lundi, le 17 octobre, pour livrer aux députés une «mission possible» qui vise l’élimination de la pauvreté.
«Cette mission, c’est celle que les personnes qui les ont précédées depuis bientôt 20 ans à l’Assemblée nationale ont lamentablement échouée. Le 13 décembre 2002, l’engagement de combattre la pauvreté, d’en prévenir les causes, d’en atténuer les effets sur les individus et les familles, de contrer l’exclusion sociale et tendre vers un Québec sans pauvreté, a été adopté à l’unanimité par l’Assemblée nationale du Québec. Aujourd’hui, presque vingt ans plus tard, une personne sur dix au Québec n’arrive toujours pas à couvrir ses besoins de base et plus encore vivent dans la pauvreté et la précarité», affirme la coordonnatrice de la TACAE, Rosaline Dupont. Une réalité encore plus marquée chez les personnes seules, les femmes, les personnes aînées, les personnes handicapées, les personnes racisées et immigrantes.
Accompagnée des représentants des organismes locaux La Bouée régionale, Les Soupapes de la bonne humeur, le Centre d’action bénévole du Granit et le Centre des femmes de la MRC du Granit, la coordonnatrice est allée livrer au bureau du député François Jacques, rue Frontenac, une pochette dans laquelle neuf solutions sont suggérées pour éliminer la pauvreté. En l’absence du député, les porteurs de la mission ont remis la pochette à son personnel politique.
La première sur la liste des solutions, fixer le salaire minimum à une hauteur qui permette à une personne qui travaille à temps plein de sortir de la pauvreté. «En 2022, ce montant est de 18$ de l’heure», établit l’organisme.
«La pauvreté, on en a très peu parlé en campagne électorale. Et pourtant, la détresse des plus vulnérables de la société est en constante augmentation. On n’a plus les moyens d’attendre», insiste Rosaline Dupont.
Selon la TACAE, «le Québec est une province qui a les moyens d’éliminer la pauvreté et de réduire les inégalités sociales. Qui plus est, certaines études démontrent qu’il pourrait être plus rentable, pour l’État, d’éliminer la pauvreté sous toutes ses formes que de payer pour ses effets néfastes.»
Intervenante au Centre des femmes du Granit depuis quatre ans, Julie Compagnat a été frappée dès son entrée en poste par l’ampleur des besoins chez les femmes vivant dans une situation précaire. Des cas d’itinérance, des mères monoparentales qui ont de la difficulté à payer les besoins essentiels, même en combinant trois emplois à bas salaire et la difficulté de se loger à un coût abordable, entre autres situations. «Nous avons dit à l’attaché de presse de M. Jacques que nous aimerions avoir un suivi dans ce dossier», a-t-elle livré à l’Écho.
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