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Fin des cours de francisation pour le Centre de services scolaire des Hauts-Cantons
Les cours de francisation donnés au Centre d'éducation aux adultes de Lac-Mégantic cesseront le 22 novembre. (Photo Claudia Collard)
Dernier en Estrie à devoir jeter la serviette, le Centre de services scolaire des Hauts-Cantons (CSSHC) se voit lui aussi contraint de mettre fin à ses cours de francisation. «On avait déjà choisi d’étirer l’élastique pour toutes sortes de bonnes raisons mais maintenant on n’a pas le choix. On offrait un bon service mais on n’a plus le financement nécessaire», communique Martial Gaudreau.
Le directeur général du CSSHC informe que, pour la présente année scolaire, 274 élèves se sont inscrits à des cours de francisation, dont 149 au Centre d’éducation aux adultes de Lac-Mégantic, à raison de six heures par semaine chacun. Or, l’allocation reçue du provincial répond aux besoins de seulement 15 élèves à temps partiel.
«Les règles budgétaires sont sorties en juillet. On croyait que c’était une erreur… Habituellement on est financé en fonction de la clientèle de deux ans auparavant. Pour la première fois depuis que je suis à la direction générale (11 ans), on a choisi de maintenir les chiffres d’il y a trois ans. Or, à l’époque, il n’y avait pratiquement pas d’immigration sur le territoire», relate-t-il.
Pour l’année scolaire 2023-2024, qui accueillait 200 élèves en francisation, le CSSHC a choisi de piger dans une enveloppe reçue via une mesure budgétaire supplémentaire pour pallier la hausse de l’immigration. «On pensait pouvoir faire la même chose cette année. Mais jeudi dernier (31 octobre), lors d’une rencontre avec la sous-ministre, on a su qu’il n’y aurait aucun sou dans cette enveloppe. Ça nous mettait à mal de tout près de 400 000$ de sous-financement. Et on s’est fait demander par le ministère de l’Éducation de respecter nos plafonds.»
L’élastique a été étiré au maximum de sa capacité, laisse entendre Martial Gaudreau. «On avait choisi de maintenir la francisation le plus longtemps possible, parce qu’on est partenaires avec les entreprises, pour qui c’est nécessaire que leurs employés apprennent le français pour être fonctionnels, pour s’intégrer dans notre communauté. Au-delà du français, le Centre de services scolaire des Hauts-Cantons était aussi un lieu d’intégration. Et souvent quand on francise le parent, c’est facilitant pour leurs enfants.»
Les adultes inscrits aux cours de francisation ont jusqu’au 22 novembre pour compléter les modules ouverts et passer les examens s’y rattachant. Ils seront ensuite dirigés vers Francisation Québec, entité responsable de la francisation des personnes immigrantes.
Les enfants issus de l’immigration fréquentant les écoles du CSSHC pourront toutefois continuer à parfaire leur français. «Depuis l’an dernier, ces jeunes viennent deux jours par semaine à l’école Sacré-Cœur pour recevoir de la francisation afin d’accélérer leur apprentissage. Même si on n’a pas tout le financement pour ce volet, on se débrouille. Parce qu’il est essentiel que les jeunes puissent apprendre et vivre des réussites», considère M. Gaudreau.
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