Actualités
Culture
Opinion
Sports
Le pétrole circulera au centre-ville durant quelques années
S’il va de soi, pour la mairesse Colette Roy Laroche, que le transport ferroviaire est essentiel à l’économie locale, elle admet du même coup qu’aucune compagnie ne pourra rentabiliser ses opérations uniquement en desservant les industries de la région. «On est en mesure de penser que s’il n’y a pas de transport de matières dangereuses, il n’y aura aucune signature, donc aucun acquéreur», confie-t-elle, assurant du même coup que le passage des wagons de pétrole au centre-ville n’est quand même pas pour demain.
La mairesse de Lac-Mégantic souligne que les discussions avec le groupe Fortress en vue de l’acquisition des actifs de MMA sont sur la bonne voie. «L’objectif est d’établir les meilleures conditions afin que le jour où le transport des matières dangereuses va reprendre, la Ville aura l’assurance que le réseau ferroviaire est sécuritaire. L’engagement de Fortress est qu’il n’y aura pas de transport de ces matières tant que les réparations qui s’imposent n’auront pas été effectuées. Et lors de la reprise, les nouveaux acquéreurs seront avec nous pour informer à l’avance la population.» Mme Roy Laroche informe que la communication entre les autorités municipales et Fortress n’a rien de comparable avec celle que la Ville a tenté durant plusieurs années d’obtenir avec les anciens dirigeants de MMA. «C’est complètement un autre monde. Il y a tellement de compréhension! On est en mesure de croire et de dire que les représentants de Fortress sont de bonne foi.»
Un contournement nécessaire
Si ce n’est pas dans l’immédiat que les wagons citernes reprendront la route de Lac-Mégantic, le délai sera autrement plus court que l’avènement d’une voie de contournement. « La Ville, comme plusieurs citoyens, juge que c’est absolument nécessaire que ça se réalise. Mais c’est un projet qui prendra quelques années à voir le jour. Actuellement, on met beaucoup d’effort à convaincre tous les partenaires gouvernementaux et le futur acquéreur à contribuer à la réalisation d’une étude de faisabilité, laquelle va prendre environ un an. Tout le tracé, les tests de sols, les courbes, les pentes, c’est un travail colossal à réaliser. Par la suite, il faudra aller en appels d’offres puis procéder à la construction. Encore là, il y a toujours l’épineux problème du financement… C’est un projet qui pourrait peut-être prendre cinq ans», estime la mairesse.
À lire aussi
0 commentaire
-
Un gros chat noir
24 septembre 2024
-
Un devoir de mémoire et de vigilance
14 août 2024
-
Il y a des limites au manque de reconnaissance!
27 juin 2024
{text}