Actualités
Clin d'oeil
Culture
Opinion
Sports
L’impact de la grève chez Maxi se fait sentir

Marjorie Despatis du Centre des femmes avait un message à livrer à la présidente du syndicat des travailleuses et travailleurs de Maxi, Jacinthe Dubois et aux membres de ses troupes.
Une 7e tentative de conciliation entre l’employeur, Loblaw, et les représentants des 61 employés du supermarché de Lac-Mégantic a échoué, vendredi dernier, exactement sept jours après le déclenchement de la grève. «Le médiateur a saisi la balle au bond quand il a pris connaissance de la volonté de l’employeur d’obtenir rapidement une nouvelle date de négociation, au début de la semaine dernière. Mais ce qui a été abordé vendredi n’est pas assez pour dire qu’on peut se rasseoir à la table», de résumer le conseiller syndical au dossier pour la CSD, Bernard Cournoyer.
L’appui des autres syndicats locaux affiliés à la Centrale des syndicats démocratiques et les appels de klaxons des automobilistes qui passent devant le piquet de grève dressé aux abords de la rue Laval lui envoient le signal que la population comprend les enjeux en terme de demandes salariales, mais le monde des rumeurs s’emballe. «La rumeur court que les travailleurs demandent 5$ de plus de l’heure, alors qu’en réalité c’est un retard de 5 à 6% sur ce qui se paye ailleurs en Estrie pour le même travail chez les Maxi qu’on cherche à combler.»
Le conseiller syndical est revenu à la charge sur l’impact de la tragédie de 2013 sur les employés de Maxi. «Les employés se sont donnés corps et âme, des heures et des heures. Ils étaient en première ligne à servir des gens qui se trouvaient sous tension. Tout ça pour du café et des beignes!»
Dès les premiers instants qui ont suivi le déclenchement de la grève, le 21 juillet à 18h30, le téléphone n’a pas dérougi au bureau de l’administration du Carrefour Lac Mégantic. Et ça continue, constate Bianca Jacques: «Notre clientèle plus âgée est déstabilisée. Ces gens-là cherchent à être sécurisés. Ça perturbe leur routine. Les gens appellent encore ici pour savoir si l’épicerie est ouverte. Quand tu pars de Notre-Dame-des-Bois pour venir faire ton épicerie au Maxi, pour les économies à faire sur le coût du panier, c’est normal pour eux de ne pas vouloir faire un voyage pour rien et aboutir devant des portes barrées.»
L’impact à court terme sur le chiffre d’affaires des locataires du Carrefour est encore difficile à calculer, selon elle, d’autant plus que le débrayage est survenu la veille des vacances de la construction. Et quand il fait beau, comme la semaine dernière avec des températures au-dessus de la normale, le temps n’est pas au magasinage. Le weekend dernier, du mercredi au dimanche, il y avait la vente Big Bazar, à l’intérieur du mail et sous la tente, prévue déjà depuis plusieurs semaines. «Est-ce que ça ouvre à nouveau la porte aux achats à l’extérieur de la région? On espère que non. On souhaite que tout se règle pour le mieux, d’autant plus que les employés de Maxi sont à la fois nos clients et nos amis.»
Le seul marché d’alimentation ouvert, Metro, a dû répondre rapidement aux besoins d’une nouvelle clientèle qui s’est ajoutée en grand nombre. La chaîne a envoyé en renfort une quinzaine d’employés, afin de permettre aux 110 employés réguliers de Metro Plus de suffire à la tâche. En plus de gardiens de sécurité embauchés pour faciliter le va-et-vient sur les plateaux de stationnement, en bordure de la rue Papineau.
À lire aussi
0 commentaire

-
Bravo pour ce parcours exceptionnel!
11 mars 2025
-
Partition en ré ou en mi
11 mars 2025
-
Soutenir nos médias, c’est protéger notre culture et notre économie
3 mars 2025
{text}