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Préoccupation autour des envahisseurs exotiques dans les plans d’eau
Même si aucune étude n’a encore identifié la menace de plantes aquatiques envahissantes, l’Association pour la protection du lac Mégantic reste aux aguets. (Photo Petr Smetanka)
L’Association pour la protection du lac Mégantic reste aux aguets. Même si aucune étude n’a encore identifié la menace comme étant présente ou hors de contrôle dans les plans d’eau de la région, l’organisme préfère mettre l’accent sur la prévention et l’information comme mesures de premières lignes pour éviter l’introduction et la propagation de plantes aquatiques envahissantes.
«On voit l’urgence d’agir. Est-ce qu’on attend que la situation soit problématique ou on va de l’avant maintenant avec des mesures de prévention?» Francine Moisan est bénévole à l’APLM. Comme d’autres, elle a été confrontée à cette réflexion à la lecture d’un article de La Presse, du 13 juillet, portant sur le myriophylle à épis, une plante aquatique qui menacerait les rivages de plus d’une centaine de lacs de la province. Le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte aux changements climatiques ne veut pas, semble-t-il, alerter la population et se refuse à identifier les plans d’eau menacés.
Originaire d’Asie et d’Europe, cette plante envahissante se reproduit par bouture plutôt que par germination et se propage dès qu’on la sectionne avec un hélice de bateau ou avec sa pagaie.
L’APLM a choisi de passer à l’action et de sensibiliser les riverains et les propriétaires d’embarcations aux principaux gestes à poser pour assurer la protection d’un plan d’eau aussi important que le lac Mégantic.
«Les espèces exotiques envahissantes peuvent être catastrophiques pour la faune et la flore des plans d’eau du Québec, reconnaît d’emblée le Ministère. Certaines d’entre elles ont une grande capacité d’adaptation et une forte rapidité de propagation ce qui en fait une menace à prendre au sérieux.»
Leurs impacts sur l’environnement sont majeurs, allant jusqu’à la dégradation des écosystèmes naturels. Sur l’économie d’une région, mieux vaut prévenir que guérir, puisque les coûts d’interventions sont très élevés, incluant le risque de diminuer la valeur des propriétés riveraines.
Alors, quoi faire ?
Premières mesures, l’inspection et le nettoyage des embarcations provenant d’autres plans d’eau, aussi bien les embarcations motorisées que les kayaks et les canots. Une fois à l’eau, éviter de naviguer à des endroits couverts de plantes aquatiques. Pour les adeptes de la pêche, ne pas remettre à l’eau les appâts, au moment de quitter. Il est même recommandé de ne pas remettre à l’eau des poissons ou tout autre organisme aquatique provenant d’un autre plan d’eau, qu’ils soient vivants ou morts.
Des affiches indiquant «Attention- Les espèces exotiques envahissantes peuvent être catastrophiques pour la faune des plans d’eau du Québec» seront installées dans différentes zones autour du lac, rappelant aux amateurs de sport nautique l’importance de respecter le milieu naturel qu’ils utilisent.
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