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La CAQ s'engage à réparer «le gâchis de la réforme Barrette»
L’ancien directeur général du CSSS du Granit, Pierre Latulippe, et Marie-Jo Bélanger, une employée de l’établissement de Lac-Mégantic, ont plutôt bien accueilli les engagements du candidat de la CAQ dans Mégantic, François Jacques.
Estimant que jamais le système de santé en région n’avait été aussi mal en point, le candidat de la Coalition Avenir Québec dans Mégantic, François Jacques, a pris l’engagement envers les employés et les patients du CSSS du Granit qu’advenant l’élection d’un gouvernement caquiste tous les efforts seraient déployés en faveur d’une décentralisation de certains services, à commencer par les laboratoires et les ressources humaines.
«En centralisant les postes décisionnels à Sherbrooke, la réforme Barrette a créé une démobilisation sans précédent dans le réseau et ça commence à avoir un effet sur la qualité des soins offerts», a-t-il insisté en conférence de presse, convoquée lundi avant-midi devant l’entrée principale du centre hospitalier.
Entouré de l’ancien directeur général du CSSS, Pierre Latulippe, et de plusieurs employés en pause, François Jacques a tenu à qualifier la réforme Barrette d’«échec total» sur le terrain. «Gaétan Barrette a éloigné les prises de décision du terrain. Quand on discute avec les employés du réseau, on se rend bien compte du fouillis dans lequel cette réforme nous a placés. Dans un hôpital comme à Lac-Mégantic, n'a jamais le taux d’absentéisme et le nombre d’employés en congé de maladie n’a été aussi grand. Ils se sentent abandonnés et doivent constamment se battre pour faire valoir les intérêts de leurs services. Il est temps de ramener les postes de direction en région. La réforme Barrette a déjà assez fait de dommages», a-t-il déclaré.
De l’aveu même des employés, le taux d’absentéisme a doublé depuis la réforme. «Il y a maintenant deux fois plus de congés de maladie que lorsque Pierre Latulippe était le directeur. C’est la même situation que vivent les autres établissements partout dans l’ensemble de la province», a-t-il ajouté.
François Jacques déplore les conséquences de la réforme du ministre Barrette sur un hôpital qui était considéré jusqu’alors l’un des plus performants au Québec. «Notre hôpital devient désincarné et perd lentement son atout le plus important, son humanité ! On a vidé nos locaux et enlevé nos responsables des ressources humaines. Avec entre 500 et 550 employés, c’est important qu’ils se sentent soutenus par la direction. Il y a une partie des cadres qu’il faut ramener et il est important que les postes à remplacer le soient localement. Il faut garder les emplois en région.»
Autre conséquence néfaste de la centralisation totale, le regroupement des achats. «Les marchands d’ici ne sont plus invités à fournir des produits. On brise l’économie de la région au complet en faisant des achats regroupés.» L’idée du stationnement payant dérange. «Depuis la réforme Barrette, on a vécu un précédent à Lac-Mégantic. Pour la première fois dans notre histoire, le CIUSSS de l’Estrie veut créer un stationnement payant, alors que la Ville a jugé bon il y a longtemps d’enlever tous les parcomètres, parce que ce n’était pas un outil de mobilisation et d’attraction.»
Autre sortie, celle-là contre l’incompréhension dont ferait preuve la direction du CIUSSS de l’Estrie envers les enjeux de santé de la population de sa circonscription. «Notre territoire est grand et tous les citoyens méritent d’être bien servis. Quand Gaétan Barrette nous parle de ses super-cliniques, il oublie de dire qu’il n’a jamais été aussi difficile d’avoir accès à un médecin de famille dans les villages en région. Despuis des années, Lambton, Lac-Drolet et combien d’autres municipalités veulent obtenir les services d’un médecin mais rien ne bouge. Ils sont prêts à aménager des locaux mais il ne se passe rien. En plus de nous faire perdre des emplois de qualité en région, la réforme Barrette est en train de pousser les familles à quitter les régions pour obtenir des services de santé. Il est temps que ça cesse!»
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