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La MRC du Granit en mode gestion de crise
La préfet de la MRC du Granit, Marielle Fecteau
Pure coïncidence, les vingt municipalités de la MRC du Granit étaient à revoir leur plan de mesures d’urgence, un exercice débuté en 2019, quand la COVID-19 a forcé à mettre sur pause tout le Québec. «Bien sûr, la pandémie n’était pas au cœur de nos plans, mais ces stratégies ont été un élément important de notre capacité, dans le milieu municipal, à réagir promptement. Chaque municipalité comptait sur son réseau de contacts et ses personnes-ressources», convient la préfet Marielle Fecteau.
Quelques mois plus tôt, en novembre 2019, quelques municipalités avaient eu l’occasion de se servir de cette base de données pour mieux être en mesure de vivre un épisode de panne électrique, qui avait touché des milliers d’abonnés d’Hydro-Québec et duré jusqu’à deux ou trois jours dans certaines localités.
La préfet prend désormais des nouvelles de son monde une fois par semaine. Une tournée téléphonique auprès des élus qui eux-mêmes gèrent la crise depuis leur domicile, puisque tous les bureaux municipaux sont fermés. «Les municipalités ont, chacune de leur côté, pris les moyens pour rejoindre les citoyens qui pourraient avoir besoin d’aide, soit pour l’épicerie, soit pour les médicaments. Chacun a établi une façon de faire afin qu’il n’y ait personne qui soit laissé à lui-même.» En région rurale, le noyau familial répond généralement aux besoins de chacun de ses membres, mais pour les personnes seules qui ont peu de lien avec les gens du village, leur sort préoccupe.
En vidéoconférence avec l’Écho, Marielle Fecteau se dit rassurée. «Comment vont les maires? Ils se disent tous soucieux de la sécurité de leurs employés, dans les bureaux municipaux et les services essentiels. Chaque municipalité dispose de quelqu’un qui répond au téléphone et qui assure les mesures d’urgence. On se dit, on va passer au travers, mais ce n’est pas évident, parce qu’on ne connaît pas l’issue de cette crise.»
Pas de pénalités pour les taxes
Les municipalités prennent des mesures pour aider leurs contribuables qui n’ont pas la capacité financière de payer les taxes qui étaient dues pour la fin mars. Et qu’en est-il de la vente par encan pour non-paiements de taxes ? La préfet explique : «C’est une procédure qu’on a enclenchée avant la crise. On a parlé au Ministère (Affaires municipales) pour avoir un décret, mais on sait qu’au Ministère, ils ont eu un tas de choses à faire, donc, on a été obligé de procéder tel que prévu. On verra ce que l’avenir nous réserve.»
Véronique Lachance, aux communications, intervient : «Pour arrêter la procédure, cela aurait nécessité que nos 20 municipalités nous envoient une résolution pour nous dire qu’elles annulaient l’envoi de ces dossiers de vente pour taxes. Le délai légal est arrivé au moment où les bureaux municipaux fermaient et que les conseillers municipaux ne pouvaient plus se voir. On a l’air un peu ingrat, mais il ne faut pas oublier qu’il s’agit de taxes non payées pour des années précédentes et donc, si le contribuable n’était pas en mesure de payer ses taxes avant, il ne le sera pas plus aujourd’hui, malheureusement pour lui.» La possibilité que l’encan n’ait pas lieu est également envisagée.
Liaison inter-MRC
En plus d’une liaison hebdomadaire avec les maires et les directeurs généraux de sa MRC, «un moment réconfortant où l’on peut échanger sur les besoins, les questions mais aussi les solutions que certaines municipalités mettent en place», Marielle Fecteau participe, une fois la semaine, à une conférence téléphonique avec les autres MRC de la grande région de l’Estrie, à laquelle se joignent différents intervenants du milieu de la santé (CIUSS de l’Estrie-CHUS et Santé publique), de la sécurité publique et des Affaires municipales. «Ça nous permet de faire le point sur la situation et de voir ce qui se passe dans les autres MRC et dans toutes ces organisations-là.»
La MRC reste à l’affût des programmes gouvernementaux qui pourraient être annoncés, notamment pour répondre aux questionnements des pompiers volontaires et des élus. En fin de semaine dernière, Ottawa a promis une aide spécifique aux pompiers volontaires qui n’auraient pas droit à la prestation d’urgence de 2000$ par mois, annoncée à la mi-mars. «Éteignez les feux, sauvez des vies et on va prendre soin de vous durant la mise en place de la Prestation canadienne d’urgence», leur a lancé le président du Conseil du Trésor, Jean-Yves Duclos.
Relance industrielle
Sur le territoire, certaines usines se sont mises en mode relance. Bestar, qui annonce sur RDI ses meubles prêts-à-assembler pour le travail à domicile, le télétravail étant devenu une réalité pour des dizaines de milliers de travailleurs du privé et de la fonction publique, a repris les opérations, avec l’autorisation requise. «Portes Lambton a repris le boulot, pour qu’ils fournissent notamment des portes pour les hôpitaux et la sécurité publique.» Tafisa maintient une ligne de production, elle aussi autorisée, avec, en place, des mesures de base répondant aux directives ordonnées par les autorités gouvernementales dans cette situation d’urgence sanitaire.
«Je tiens à remercier tous ceux qui sont des intervenants, dans le réseau de la santé, nos ambulanciers, nos pompiers, les policiers, les personnes qui travaillent dans les résidences pour personnes âgées, celles et ceux qui nous font manger, et toute l’équipe de la MRC qui nous permet de continuer à fonctionner. C’est ensemble qu’on va se sortir de la tempête. Un jour, on va revenir à notre vie normale. D’ici là, on se rend compte qu’avant l’épicerie livrait, avant on était chez nous et on n’avait pas besoin de bien de choses pour être capables de vivre et de ne pas se sentir malheureux. Vous savez, il faut s’encourager mutuellement!»
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