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Les négos en santé: ça ne va toujours pas mieux!
Des employés du réseau de la santé et des services sociaux, membres du Syndicat canadien de la fonction publique (FTQ), ont pris la rue, lundi, pour réclamer de l’employeur équité et reconnaissance.
Des dizaines d’employés du réseau de la santé et des services sociaux à Lac-Mégantic ont manifesté, lundi, afin de rappeler à la population et au député de Mégantic, François Jacques, qu’il était urgent de corriger les conditions de travail des employés. «Le manque de personnel a fait des ravages au cours des dernières années, après quoi la pandémie de COVID-19 a encore aggravé la situation», dénonce le président du Syndicat canadien de la fonction publique en Estrie, Alex Dumont.
Les préposés aux bénéficiaires, les auxiliaires de service de santé et sociaux, les préposés à la stérilisation, les assistants en réadaptation ainsi que les assistants techniques séniors en pharmacie sont présentement en attente du dépôt par le gouvernement du Québec, leur employeur, des propositions pour une nouvelle convention collective, mais le syndicat qui les représente, affilié à la FTQ, déplore d’avoir à débuter les nouvelles négociations sans avoir réglé des dossiers en suspens, certains traînant depuis 2010.
Les manifestants ont occupé le trottoir de la rue Laval, devant le centre hospitalier, appelant les automobilistes et les camionneurs à klaxonner pour démontrer leur appui aux revendications inscrites sur leurs affiches. Parmi les messages brandis: «Équité salariale réglons une fois pour toutes», «Reconnaissez vos anges et ils resteront sinon ils s’envoleront», «Vos indispensables le sont-ils vraiment à vos yeux?», «Meilleur salaire pour tous» et «On va se le dire là, c’est tous les indispensables qui donnent les soins!»
Le conseiller syndical Éric Bergeron était sur place à cette première de trois manifestations prévues au calendrier de la semaine en Estrie, la deuxième prévue se dérouler le lendemain à Sherbrooke, et une dernière jeudi, le 2 juillet, à Granby. «L’employeur doit régler les dossiers d’équité, dont certaines plaintes datent de 2010, et de relativité, datant de 2015. Si ces dossiers viennent à être réglés, on ne sera pas loin du 26$ (actuellement offert aux préposées aux bénéficiaires en tenant compte de la prime COVID). Tout ce qui est proposé à la table, c’est des primes et on sait fort bien que les primes peuvent être enlevées n’importe quand.»
La situation dans le réseau de la santé et des services sociaux ne s’est guère améliorée depuis que la Coalition Avenir Québec de François Legault a pris le pouvoir à Québec. «Il part entre 200 et 300 préposées aux bénéficiaires par année, uniquement en Estrie, relève M. Bergeron. Le taux de roulement est assez élevé. Et ce n’est pas juste une question de salaire, la qualité de vie au travail c’est aussi important et valorisant pour les travailleuses et les travailleurs.»
Lauraine Robinson occupe un poste d’auxiliaire dans les soins à domicile. «Encore aujourd’hui, il y a des gens en attente de soins. Il manque de monde et ce n’est pas facile pour les auxiliaires qui n’ont toujours pas de poste à temps complet, même après huit ans.»
Éric Bergeron de renchérir : «Ça ne va pas bien dans le réseau de la santé, une chatte en perdrait ses chatons, mais heureusement il y a du bon monde dans le réseau. Et ces gens-là travaillent avec du vivant!» «Je ne sais pas ce que ça va faire», s’inquiète Lauraine Robinson.
Alex Dumont et Éric Bergeron ont rencontré le député François Jacques à son bureau, en début d’avant-midi. «Il a été très gentil de nous recevoir. Je crois que nous lui avons mis la puce à l’oreille sur certains dossiers dont il n’était pas au courant. Il a été à l’écoute, il reste à voir s’il sera un bon porte-parole.» La rémunération et la négociation ont été au cœur de la discussion qui a duré moins d’une heure.
Un membre du comité de négociations, Michel Jolin, demeure prudent sur le changement de garde au ministère de la Santé et des Services sociaux, le siège de ministre dorénavant occupé par Christian Dubé, autrefois au Conseil du Trésor, alors que Danielle McCann a été mutée à l’Éducation supérieure. Christian Dubé sera-t-il plus tenté de délier les cordons de la bourse? «Ça fait dix ans qu’il n’y a pas de bons salaires. Les gouvernements n’arrêtent pas de pelleter les problèmes par en avant, donc, au moment de régler, ils doivent calculer les sommes à verser. Et ils ont peur de la rétro.»
Le syndicat continue de déplorer qu’au-delà des mots prononcés en conférence de presse, le gouvernement hésite encore à s’asseoir à poser des gestes significatifs pour reconnaître le dévouement des personnes en poste. «Malgré ce que dit (le premier ministre) Legault, il ne fait rien pour le réaliser. Nous, on voudrait négocier à la table, pas sur la place publique», de conclure Éric Bergeron.
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