Le retour des députés à la Chambre des communes, en formule hybride, est prévu pour le 25 janvier.
Si le gouvernement libéral déclenche des élections générales en 2021, le parti de Justin Trudeau retrouvera le député conservateur Luc Berthold sur sa route, dans Mégantic-L’Érable. «J’aime beaucoup le travail que je fais et j’ai encore des choses à réaliser au fédéral. Maintenant, j’aimerais beaucoup être au pouvoir», partage celui qui vient d’être confirmé candidat officiel par son chef Erin O’Toole.
Une campagne électorale n’est pas inscrite dans sa liste de souhaits pour la nouvelle année. La santé, puis un retour «le plus vite possible» à une vie normale, voilà tout ce qu’il faut lui souhaiter pour 2021. Son parti, qui forme l’opposition officielle au gouvernement de Justin Trudeau, avec 121 députés, 34 de moins que les libéraux, a déjà annoncé son intention de ne pas provoquer une élection «tant qu’on sera en situation de pandémie», rappelle Luc Berthold. Mais les troupes conservatrices ont tout de même reçu la consigne de s’y préparer, au cas où il viendrait à l’esprit du premier ministre Trudeau de s’y aventurer.
Il insiste: ce qui compte c’est le timing pour le vaccin, pas pour un scrutin! «On demande à Justin Trudeau de s’assurer qu’il y aura des vaccins pour tout le monde. Partout au pays, l’économie est sur la corde raide. Les mesures d’aide fédérale, on jugera après la crise.»
En entrevue téléphonique le 7 janvier, Luc Berthold a raconté son temps des fêtes particulier. Avant la pause, en plus de sa carte de vœux postée aux résidents de sa circonscription, il a pris l’initiative d’appeler personnellement un grand nombre de chefs d’entreprises, histoire de prendre de leurs nouvelles. «Ils ont été aidés dans les moments où ça allait moins bien. Il faut reconnaître cependant que pour les petits commerces et les petites entreprises, le petit entrepreneuriat en a pris un coup. J’ai été impressionné par la mise en place des cellules de crise dans le secteur de Lac-Mégantic (sur lesquels il siège, en compagnie de son homologue provincial, François Jacques). Tous les besoins qui étaient mis sur la table ont pu être répondus. Avec ce nouveau confinement (jusqu’au 11 février) les cellules de crise vont sûrement reprendre du service.»
Dans sa circonscription, c’était la première fois, juste avant les fêtes, que le député fermait son bureau depuis le début de la pandémie. Ce qui ne l’a pas empêché, les 1er et 2 janvier, d’envoyer des messages téléphoniques préenregistrés à tous les numéros inscrits sur son répertoire, invitant ses interlocuteurs à l’appeler directement s’ils avaient des besoins ou des questions. «En situation de confinement, les gens ont juste besoin de parler à quelqu’un. Savoir que je peux les rappeler, échanger avec eux pendant un bon 10, 15 minutes, ça leur fait du bien !»
Son retour à la Chambre des communes est prévu pour le 25 janvier. Une reprise de la session sous forme hybride, avec jamais plus de 30 députés de son parti présents en Chambre, un ratio semblable pour chacune des formations politiques, alors que les autres députés peuvent suivre les travaux à distance sur Zoom. À ce jeu de la chaise libre et de la chaise voisine condamnée par respect de la mesure de distanciation physique, les députés fédéraux du Québec et de l’Ontario ont plus de facilité à participer que leurs collègues de la «bulle Atlantique», par exemple, soumis à des périodes de mise en quarantaine à leur retour à la maison.
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