Les tests physiques visaient à s’assurer que les aspirants détiennent les capacités primordiale pour devenir paramédic. (Photo: Christine Gélinas)
Des paramédics étaient sur place pour répondre aux questions des candidats au programme Soins préhospitaliers d’urgence, qui démarrera l’automne prochain au Campus Lac-Mégantic. (Photo Claudia Collard)
Quelque 80 candidats au programme Soins préhospitaliers d’urgence, qui prendra son envol à la prochaine rentrée au Campus Lac-Mégantic, étaient réunis le 14 mars au CSM. Ces aspirants ont pris part à des tests physiques, dans l’espoir de figurer au sein de cette première cohorte. L’évaluation de leurs capacités cardiovasculaire et musculaire déterminera s’ils feront partie des 40 étudiants choisis.
Les aspirants au métier de paramédic avaient déjà franchi la première étape de sélection, concernant leur dossier académique. Les tests visaient à s’assurer que les candidats détiennent les capacités primordiales pour l’exercice de la profession, qui exige un effort musculaire à répétition sur un court laps de temps et le déplacement de lourdes charges.
«On veut s’assurer que les étudiants possèdent un minimum de condition physique. C’est une base nécessaire pour passer à travers le programme. Dès la première session, ils ont des charges à déplacer, autour de 150 livres. Et c’est une technique qui est exigeante, comptant 2100 heures spécifiques, beaucoup de cours de sciences, de notions médicales… sans compter les cours de formation générale. Si en plus on ajoute la condition physique aux apprentissages, ils vont être en surcharge», explique Anik Gagnon, coordonnatrice du programme de Soins préhospitaliers d’urgence au Cégep Beauce-Appalaches.
Les épreuves ont été élaborées par une équipe composée d’enseignants en paramédic, en éducation physique ainsi qu’en techniques policières, et d’un kinésiologue, afin de concevoir les tests les plus réalistes possibles. Un prérequis qui n’est pas exigé dans tous les établissements collégiaux, entrainant des conséquences néfastes. «Il a été constaté dans certains cégeps que les étudiants n’arrivent pas assez prêts physiquement et échouent», fait valoir Patrick Bertrand, enseignant en Soins préhospitaliers d’urgence et responsable de l’élaboration des tests.
«C’est aussi une culture qu’on veut développer; à partir du moment où tu entres dans ce programme, toute ta vie tu dois t’entrainer. Comme paramédic, tu ne peux pas juste «surfer» dans ton ambulance, parce que tu vas te blesser dans les trois premières années et ta carrière va être finie», communique Anik Gagnon.
Les deux candidates rencontrées par l’Écho démontrent un net intérêt pour le métier. «Moi je suis attirée pour l’adrénaline, le fait d’être le premier contact pour les gens, pour venir en aide aux gens», confie Thaly Beaudoin Ouellette. Cette résidante de Victoriaville a fait ce choix de carrière après avoir elle-même été transportée en ambulance. «J’ai tellement apprécié les ambulanciers; ils étaient calmes et ils m’ont calmée. J’ai vraiment aimé leur contact.»
De son côté, Léa Vachon avoue qu’elle a toujours besoin d’action. «Il faut que ça bouge parce que je ne peux pas rester assise à rien faire. Je connais des gens dans mon entourage qui sont paramédics; ils m’ont parlé de leur métier, donc je sais à quoi je peux m’attendre», partage cette Thetfordoise, qui songe à exercer cette profession depuis le secondaire 2.
Le programme de Soins préhospitaliers d’urgence du Cégep Beauce-Appalaches sera offert au Campus Lac-Mégantic à compter de l’automne afin de répondre aux besoins criants dans ce domaine et de contrer l’exode de futurs paramédics vers des établissements collégiaux d’autres régions. D’une durée de trois ans (six sessions), le programme est offert conjointement avec le Cégep de Sherbrooke, où se dérouleront les trois dernières sessions.
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