Oscar Brochu

Femmes d’hier à aujourd’hui: encore beaucoup à faire!

Femmes d’hier à aujourd’hui: encore beaucoup à faire! - Rémi Tremblay : Actualités Société
La présidente Johanne Gonthier et la directrice générale Carole Dodier relatant les 40 ans d’existence du Centre des femmes de la MRC du Granit.
Femmes d’hier à aujourd’hui: encore beaucoup à faire! - Rémi Tremblay : Actualités Société
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Femmes d’hier à aujourd’hui: encore beaucoup à faire! - Rémi Tremblay : Actualités Société

En 40 ans d’existence, le Centre des femmes a connu des transformations et franchi de grands pas. Mais, «les problèmes restent les mêmes, admet la présidente du conseil d’administration, Johanne Gonthier. Une femme en détresse il y a 40 ans reste une femme en détresse aujourd’hui. Une femme en situation de pauvreté reste une femme en situation de pauvreté. Pareil pour une femme qui vit de l’isolement.» Si beaucoup reste encore à faire pour réparer les injustices qui leur sont faites historiquement, le Centre, confortablement installé sur la rue Villeneuve, prend tous les moyens pour leur offrir un lieu d’accueil pour leur bien-être autant physique que psychologique.

Le 2 septembre, l’organisme communautaire qui compte 200 membres dans tout le territoire de la MRC du Granit et même au-delà accueillait une soixantaine de personnes pour sa journée Portes ouvertes, célébrant ses 40 ans de fondation. La directrice générale Carole Dodier et son équipe les ont accueillies dans la cour, un espace de stationnement transformé en jardin, avant la visite des lieux intérieurs. «Tout près de 100 000$ ont été investis ici, au Centre, depuis quatre ans, au bénéfice des femmes», mentionne Carole Dodier, le sourire aux lèvres une fois les masques tombés.

Au moins trois générations de femmes y sont représentées. Dans un coin, cinq femmes discutent entre elles. Il y a Diane, 73 ans, Lucie, une jeune retraitée, Réjeanne, qui fréquente le Centre depuis six ans, une autre Lucie qui y vient depuis 5 ans et Zachia, une animatrice qui vivra bientôt un grand moment, l’inauguration d’une mosquée et d’un centre islamique à quelques pas de là et de l’église Sainte-Agnès. 

Le téléphone sonne. C’est Raymonde Bellefleur qui tient à raconter le plaisir ressenti en 1981 quand elle a pris dans ses mains ce qu’elle appelle «une enveloppe brune» du gouvernement fédéral adressé aux Soupapes de la Bonne Humeur, pour le volet de la violence faite aux femmes. Donne-moi l’enveloppe, a-t-elle dit à Maurice Richard, le président des Soupapes. Elle et Liette Duquette ont mené les débuts du Centre des femmes en remplissant le formulaire et finalement l’offre a été acceptée et les cordons de la bourse déliés.

Quel héritage ont-elles laissé ? Johanne Gonthier, qui a été recrutée par Carole Dodier il y a quatre ans, propose sa définition du lieu: «un lieu de rencontres pour les femmes qui permet de briser l’isolement. Ici, la porte leur est ouverte pour des rencontres, pour jaser, participer aux ateliers. Il y a toujours quelque chose. On peut aussi intervenir auprès des femmes en situation de crise.»

Et l’impact de la COVID, ces derniers temps ? «La COVID nous a permis de rayonner davantage, avec les ateliers en ligne. Même la célébration du 8 mars cette année s’est faite en ligne. On peut dire que la COVID nous a fait nous renouveler.» Et sortir du local, puisque l’équipe, une fois les barrières sanitaires levées, s’est rendue à Stratford et Courcelles pour soit la dégustation d’un couscous devant 300 personnes ou une conférence sur les épices. 

Pionnière du mouvement Femmes et pouvoir en Estrie, Carole Dodier a pris en charge le volet politique de la cause des femmes, avec pour mission d’intervenir auprès des gouvernements sur tout ce qui a trait au bien-être des femmes. Et les dossiers ne manquent pas. L’organisme Concertation Femmes Estrie sur lequel elle siège s’intéresse à la place des femmes sur le marché de l’emploi. «On est le porte-parole officiel de la MRC», partage-t-elle. Pénurie de main-d’œuvre, pénurie de femmes en politique, femmes immigrantes, trans… «Là encore, il y a beaucoup à faire!»

Les nouvelles générations ne sont pas laissées pour compte: «On a aussi un volet où (avant la pandémie) on visitait les écoles pour parler des stéréotypes», intervient Johanne Gonthier. Dans le dossier sur la violence faite aux femmes, il est important de s’adresser aux plus jeunes. La COVID a retardé les choses, mais ce n’est que partie remise.» 

Le souhait de Carole Dodier : «qu’il y ait plus de femmes qui viennent chez nous !» La préfet Marielle Fecteau a saisi l’invitation au vol: «Le Centre est un service essentiel et les gens apprécient le service. Je prends ma retraite bientôt de la MRC et donc…» Elle pourrait devenir une bonne ressource pour le Centre des femmes.  (Célébrations dans le jardin bordant le bâtiment du Centre des femmes, rue Villeneuve. (photo Sylvie Bilodeau)

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