Dominic Boucher Paquette, le nouveau maire de Notre-Dame-des-Bois.
Débarqué de Montréal le 29 juin 2020, en début de pandémie, pour s’installer dans le Domaine des Appalaches, Dominic Boucher Paquette a tellement rallié de concitoyens en à peine un an et demi autour de sa nouvelle famille politique, l’Équipe des Sommets, que le voilà élu maire de Notre-Dame-des-Bois, avec 60,7% des voix exprimées. «Le premier maire élu dans le Domaine des Appalaches, pour unifier le village», tenait-il à partager, au surlendemain de l’élection municipale qui n’a mobilisé guère plus de 36% des 940 électeurs inscrits.
Gestionnaire de comptes pour une compagnie de produits cosmétiques, l’homme de 38 ans a fui la grande ville à la recherche d’une montagne parmi les plus élevées au Québec. Le site de recherche sur Internet l’a conduit à Notre-Dame-des-Bois, au pied du mont Mégantic. «J’étais Montréalais dans le passé, maintenant je suis boisdamien. Peu importe où tu habites ici, le village ou le Domaine des Appalaches, tu restes un boisdamien», insiste celui qui sera sans doute l’un des plus jeunes à siéger à la table des maires de la MRC du Granit.
Cinq des six candidats de l’Équipe des Sommets à des postes de conseillers ont été élus ou réélus. Dans le district 2, Nathalie Charbonneau a perdu par une seule voix, au profit de Lynda Pépin. «Ce n’est pas une adversaire, rassure le nouveau maire. On va travailler avec Lynda. On partage tous la même philosophie et le même désir d’aller de l’avant.»
Dans les jours précédant son élection, le porte-à-porte a permis à Dominic Boucher Paquette de bien saisir la diversité de la population boisdamienne. «La municipalité compte l’un des plus bas taux de vaccination, de sorte que certains citoyens refusent l’obligation de porter le masque au bureau de scrutin. Ils ont préféré ne pas aller voter. Et plusieurs pratiquants ont pour principe de ne pas voter le dimanche.»
Le nouveau maire respecte les choix de chacun. «J’ai eu la chance de voyager, d’aller au Vatican, à Jérusalem. De rencontrer des Orthodoxes, des Musulmans. S’ils sont capables là-bas d’avoir des accalmies…», pourquoi pas ici, se dit-il, conscient que la vie municipale à Notre-Dame-des-Bois n’a pas toujours été vécue dans la parfaite harmonie
«Je suis né pour aller de l’avant», insiste-t-il, débordant d’enthousiasme envers le potentiel de Notre-Dame-des-Bois pour faire venir des gens. L’initiative du Mini Compostelle Mégantic, «c’est une richesse qu’on a. Je ne l’ai pas parcouru, mais j’ai rencontré des gens qui l’ont fait», livre-t-il en entrevue à l’Écho, annonçant du même souffle son ouverture envers les gens qui ont des projets, tels ceux qui planifient un écovillage.
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