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De grands discours entre la peur et l’espoir

Les comédiens Martin-David Peters, Dorothée Berryman, Naïla Louidort et Paul Doucet. (Photo Claudia Collard)
Beaucoup de mots sur les maux le soir du 13 mars à la Salle Montignac. Des discours d’égalité et de compassion par opposition à la ségrégation. À travers des siècles d’histoire, des grands de ce monde ont invité à l’union des forces, d’autres à la destruction de l’«ennemi». De ce grand moment de théâtre triomphe l’espoir. Même en ces temps tumultueux.
La pièce Aux grands maux les grands discours campaient les comédiens Dorothée Berryman, Paul Doucet, Naïla Louidort et Martin-David Peters, qui ont repris des discours marquants, faisant revivre la parole de personnages célèbres. Pas de décor, mais des projections d’images historiques comme fond de scène. Pas d’interprétation des personnages mais des déclamations tout en nuances. Toute est donnée la place aux mots, à l’ambiance et à l’émotion du moment relaté.
La compassion de mère Theresa, l’incroyable avant-gardisme d’Olympe de Gouges -guillotinée en 1793 pour ses propos féministes-, la grandeur de Martin Luther King ne peuvent laisser indifférent. Comme le poème Speak white de Geneviève Lalonde ou l’espoir pourtant improbable de la militante pakistaine pour les droits des femmes, Malala Yousfzai. Et impossible de ne pas faire la comparaison avec le retentissant Yes we can! de Barack Obama, un discours rassembleur lui aussi plein d’espoir, avec les propos de l’actuel président des États-Unis. Un recul qui fait peur, tout comme la reprise des discours fascistes d’Hitler et d’Himmler.
Parmi les autres discours, ceux de René Lévesque, Albert Camus, Charles de Gaule, Winston Churchill, Simone Veil, Joséphine Baker, Georges Patton, Elie Wiesel, Emmeline Pankhurst, Gisèle Halimi, Simone Veil et Jacques Chirac. Une soirée qui suscite la réflexion, sur l’histoire passée et surtout, pour celle que nous sommes en train de créer.
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