Les salariés du Maxi de Lac-Mégantic ont sont en grève depuis le 22 juillet dernier, entraînant la fermeture du marché d’alimentation pour une durée indéterminée. En 2016, une grève déclenchée au même moment de l’année a duré près de quatre semaines.
Les quelque 70 employés syndiqués du Maxi de Lac-Mégantic sont en grève depuis le 22 juillet, à la suite d’un rejet à 95% de l’offre finale de l’employeur en assemblée générale la veille. Au cœur du litige, des offres salariales se situant entre 2% et 2,25%, alors que l’inflation a dépassé 8% en juin.
«Avec la hausse de l’inflation et la rareté de main-d’œuvre que nous connaissons, cette offre équivaut en réalité à une baisse salariale en plus d’être un flagrant manque de respect de la direction à l’endroit de ses salariés », résume Bernard Cournoyer, conseiller syndical à la Centrale des syndicats démocratiques (CSD).
Autres points qui achoppent, le retrait d’une prime de 80 cents de l’heure, correspondant à un REER versé par l’employeur et le fait que la convention collective proposée par Loblaws, est d’une durée de sept ans. L’iniquité avec les salariés des autres magasins Maxi est également soulevée.
En plus de la prime de 80 cents qui est conservée dans les autres marchés d’alimentation de la bannière, le salaire des travailleurs du Maxi de Lac-Mégantic est «entre 11% et 19% plus bas qu’ailleurs», fait valoir M. Cournoyer.
Jacinthe Dubois, présidente du syndicat des salariés du Maxi de Lac-Mégantic, communique que l’argument invoqué par la partie patronale est le même qu’il y a six ans, lors d’une grève déclenchée également au début des vacances de la construction; le coût de la vie à Lac-Mégantic est inférieur à celui d’ailleurs. Argument qui ne tient pas la route soulève-t-elle: «les prix sont les mêmes qu’ailleurs et augmentent toutes les semaines.»
M. Cournoyer informe, qu’en dépit de l’inflation, la succursale de Lac-Mégantic est rentable, tout comme l’ensemble de la bannière Loblaws, qui a annoncé une hausse de ses profits de 40% au premier trimestre de 2022. «Maxi a augmenté le prix de vente de ses produits, et continue de le faire, de manière importante, voire nettement au-dessus de l’inflation. C’est d’autant plus insultant pour les travailleuses et les travailleurs, lorsqu’on constate que le grand patron de Loblaws a vu son salaire augmenter de 2 millions de dollars en 2021, pour atteindre 5,4 millions, soit environ 54% d’augmentation. On est bien loin du 2,25%», conclut de coordonnateur régional pour la CSD.
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