Un pas de marche déterminé pour le candidat péquiste André Duncan et son codirecteur de campagne, son oncle, Maurice Bernier.
Souvenir d’octobre 1993, alors que Maurice Bernier souligne sa victoire comme député bloquiste de Mégantic-Compton-Stanstead, en compagne de son directeur de campagne de l’époque, Jacques Duncan, le père d’André Duncan.
Dans une boîte de photos familiales, France Breault tire un cliché mémorable qui reposait là depuis presque 30 ans. Une photo prise le 25 octobre 1993 montrant Maurice Bernier célébrant sa victoire comme député du Bloc québécois dans Mégantic-Compton-Stanstead en compagnie de son directeur de campagne Jacques Duncan. La dédicace en dit long: «Le patriote, c’est celui qui croit sans rien attendre, qui attend sans cesser de croire. Voilà ce que tu es!» signe le nouveau député.
Campagne 2022, les rôles s’inversent. Maurice Bernier devient le directeur de campagne de André Duncan, le fils de Jacques, et neveu de Maurice. Un poste de codirecteur en quelque sorte puisqu’il partage ce rôle avec France Breault, la mère du candidat. La souveraineté est une histoire de famille pour les Bernier-Duncan. «Comme ma motivation de faire le saut en politique est ma fille et que mon oncle et ma mère dirigeront ma campagne à mon côté, il y a une belle histoire de famille qui couvre trois générations», résume le candidat péquiste, fier de pouvoir asseoir au moins deux générations de militants convaincus à la même table.
André Duncan refuse de lancer la serviette devant les sondages qui prédisent une chute brutale pour le PQ et son option souverainiste. «Ce projet-là est encore bien en vie, il faut l’amener autrement.» Bonne chance, lui lance un citoyen de l’autre côté de la rue, qui ne cache pas ses allégeances libérales. Parmi d’autres commentaires recueillis lors de rencontres impromptues, les mots «bon courage»! «En dedans de moi, aucun doute, aucune peur. Se lancer en politique, n’est pas un geste de courage. J’ai le privilège d’avoir autour de moi des gens qui ont du cœur et de la conviction. Des gens loyaux, motivés et qui ne comptent pas leurs heures. Ce qui me donne l’énergie de me rendre au 3 octobre en un seul morceau!»
Il battra la campagne sur deux fronts. Il s’est entouré d’une équipe de communication qui verra à rejoindre les jeunes électeurs via les réseaux sociaux. Sur le terrain, sa garde rapprochée, les Bernier, Jacques Gagnon et autres feront le pont avec une grosse partie des électeurs, ceux qui sont dans la tranche d’âge des 60 ans et plus. «Le PQ est plus fort que jamais, la cause est toujours là et tous ces efforts des dernières décennies n’ont pas été faits pour rien. Que le PQ soit bon deuxième derrière la CAQ au niveau du financement est bon signe», note Maurice Bernier.
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