Une pointe vieille de 10 000 à 10 500 ans, trouvée le 9 septembre sur le site Cliche-Rancourt.
Claude Chapdelaine (Photo- Collaboration François Demers)
Sandrine Lessard et Béatrice Fletcher posent avec la pointe, vieille de 10 000 à 10 500 ans, trouvée le 9 septembre sur le site Cliche-Rancourt. (Photo- Collaboration François Demers)
Une pointe vieille de 10 000 à 10 500 ans a été trouvée sur le Site Cliche-Rancourt, le 9 septembre, par deux membres de l’équipe de fouilles archéologiques du professeur Claude Chapdelaine. Un outil de la période paléoindienne de plus à montrer aux membres du Conseil des Abénakis d’Odanak attendus dimanche, le 17 septembre, pour une activité protocolaire visant à dévoiler la nouvelle appellation du site.
Béatrice Fletcher, étudiante au doctorat de l’université Mc Master d’Hamilton, en Ontario, et Sandrine Lessard, du Musée de la nature et des sciences de Sherbrooke, ont fait leur découverte, peu après midi, ce samedi-là. Le professeur Chapdelaine l’a rapidement identifié à de la rhyolite taillée dans le massif du mont Kineo, qui se trouve au milieu du lac Moosehead, dans l’État du Maine et aux groupes de chasseurs de la fin de l’âge glaciaire.
En 1985, Claude Chapdelaine écrivait que les archéologues devaient chercher dans la région des Cantons-de-l’Est, et plus précisément dans la région du lac Mégantic, l’une des premières à être déglacée, les premières traces de l’aventure humaine au Québec. En mai 2000, il déplorait l’absence de pointes à cannelure parmi tout le matériel sorti du sol. Puis, durant la première semaine du mois d’août 2003, dans le cadre de l’École de fouilles du département d’anthropologie de l’Université de Montréal sur le site Cliche-Rancourt, il touchait de ses mains l’outil servant de lien entre le site et l’histoire de ce premier chapitre.
Dimanche, la présidente de la Corporation du Patrimoine Archéologique du Méganticois, Mariette Bédard, accueillera invités et journalistes sur l’une des aires de fouille pour ensuite céder la parole à Éric Graillon du Musée de la nature et des sciences de Sherbrooke et Claude Chapdelaine qui livreront le compte-rendu des résultats. Plus tard, lors d’une activité protocolaire, les responsables procèderont au dévoilement du nouveau nom du site archéologique, ancré en territoire ancestral des Abénakis.
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