Une nouvelle vitrine en France pour l’innovation du microréseau électrique, comme il en a été ainsi lors d’une première mission en 2019.
Du 7 au 14 octobre, une délégation composée de la mairesse de Lac-Mégantic, Julie Morin, du conseiller Richard Michaud, du directeur du Bureau de coordination en développement économique, Stéphane Vachon, et de Mathieu Pépin, chargé de projet en transition énergétique à la Ville, séjournera en France, afin de développer des partenariats et faire de la prospection d’entreprises.
Les accompagneront, le directeur général de la Société d’aide à la collectivité de Mégantic, Marc Cantin, et Yannick Bolduc, conseiller aux entreprises en innovation à la MRC du Granit. Organisée par CapÉnergie, un pôle d’innovation en transition énergétique du Sud de la France qui regroupe quelque 500 adhérents des régions de Provence, Alpes et Côte d’Azur, la mission est financée par la Commission permanente de coopération Franco-Québécoise et s’inscrit dans la poursuite d’un partenariat de coopération établi en 2019.
Les délégués débarquent à Nice, mais à compter du 11 octobre, une partie du groupe se déplacera vers Lyon, où doit se tenir Pollutec, le plus grand salon au niveau des technologies propres, de l’innovation et de l’énergie. «Et l’un des plus gros salons à l’international, précise Marc Cantin. L’année 2023 est celle de l’innovation dans la coopération France-Québec. Les gouvernements du Québec et de la France se sont entendus pour cibler des événements, notamment à Lyon, où plusieurs dignitaires québécois y seront, dont le ministre de l’Environnement Benoit Charrette.»
Québec doit y signer une nouvelle entente spécifique avec la région Auvergne, Rhône-Alpes. Le lendemain de cette signature, les membres de la délégation méganticoise seront invités à titre d’observateurs à une table ronde, autour de laquelle le Ministre, l’Innovateur en chef du Québec, Luc Sirois, et le recteur de l’Université de Sherbrooke, Pierre Cossette, prendront la parole. «On va pouvoir s’entretenir avec ces gens-là. C’est pour nous une occasion de faire avancer les projets de Lac-Mégantic, tous les projets au niveau de la transition énergétique, la transition écologique et tout ce qui a été fait en lien avec le microréseau, les actions menées par la CITÉ (Commission de l’Innovation et de la Transition Énergétique) et les projets sur lesquels on travaille présentement en collaboration avec l’Université de Sherbrooke. Beaucoup de choses qui sont présentement sur la table à dessin et qu’on veut faire avancer et accélérer.»
Le microréseau de Lac-Mégantic était au cœur de la première mission menée en 2019 par la mairesse Julie Morin. Cette fois, l’occasion sera belle pour la délégation de promouvoir la construction du bâtiment Le Chevalier, au centre-ville, qu’Hydro-Québec souhaite désormais présenter comme une vitrine technologique liée aux logements abordables. «Tous les pôles de compétitivité européens seront là. Ce qu’on veut leur dire c’est que, ici, on a des acquis, on a des actifs, il y a déjà de la recherche qui se fait et d’autres à venir. On (Lac-Mégantic) est une belle plateforme pour des entreprises qui voudraient s’installer. On a un écosystème qui commence à se développer, on a une municipalité qui est ouverte à ce développement-là.»
Marc Cantin en sera à sa dixième mission en France depuis le début de sa carrière. «Lac-Mégantic, pour une malheureuse raison qu’on connaît, a une résonnance là-bas en terme de communauté qui a vécu un événement important. Ils savent c’est où, ils savent ce qui est arrivé et ils sont curieux de voir comment on s’est relevé de cela.»
Le directeur général de la SADC soulève un autre intérêt à cette mission. «Du côté des collectivités françaises, on parle beaucoup de lutte aux changements climatiques, de transition écologique, de transition énergétique et tout ça. En France, ils sont beaucoup plus avancés que nous on peut l’être. (…) Je pense qu’on peut être au cœur de plusieurs enjeux. Ce qu’on amène avec nous, dans nos bagages, c’est un peu cette ouverture d’esprit là. Essayer de voir mais aussi d’accélérer sur certaines choses. Pouvoir faire affaire avec un pôle de compétitivité comme Cap Énergie, là-dedans, il y a des jeunes pousses, des start-up dans le domaine de la transition énergétique. Ces entreprises-là vont peut-être s’intéresser aux marchés nord-américains; alors, quand on est une entreprise française, pourquoi ne pas commencer sur Lac-Mégantic plutôt que de s’attaquer tout de suite au marché américain?»
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