Pour la reconnaissance des Métis au Québec

Pour la reconnaissance des Métis au Québec - Rémi Tremblay : Actualités Communauté

Suzie Lacasse et son conjoint Pierre Boulanger appellent au ralliement autour du Clan Nolka, de la Fédération Amérindienne des sangs mêlés. (Photo Rémi Tremblay)

Le Clan Nolka, membre de la Fédération Amérindienne des sangs mêlés, s’active dans la région de Mégantic pour la reconnaissance, par le Canada, de l’identité et de la culture métisse. La cheffe de clan, Suzie Lacasse, ayant des origines algonquines-huronnes du côté de son père, et son conjoint, Pierre Boulanger, de descendance Mig’mac, souhaitent tous les deux réveiller le membership sur le territoire de la MRC du Granit.

«Les métis autochtones, on dit aussi de sangs mêlés, sont reconnus un peu partout au Canada, sauf au Québec», déplore le couple. Le dossier chemine bien vers Ottawa, mais la force du nombre mettrait plus de poids. «On veut juste notre reconnaissance et quelques avantages, comme pour les droits de pêche et de chasse», explique Pierre Boulanger. Ses racines généalogiques le lient à un ancêtre qui aurait créé un village en Nouvelle-Écosse.

Le Clan Nolka, un mot qui signifie «chevreuil», compterait entre 1 000 et 1 500 membres. Au dos de la carte d’identité de Suzie Lacasse, apparait cette phrase : «La personne titulaire de cette carte s’identifie comme Métis Autochtone au sens de l’article 35 de la Constitution canadienne.» Elle et son conjoint, résidant à Saint-Sébastien, ne demandent rien d’autre en terme financier que des subventions pour permettre de créer des activités pour les membres, tel un pow-wow prévu pour août prochain à Montmagny.

Les divers groupes représentant les Métis du Québec, du Nouveau-Brunswick et de l’Île-du-Prince-Édouard assurent être en mesure de fournir les preuves d’appartenance nécessaires pour l’obtention d’une reconnaissance officielle de leurs membres. Ce qui réparerait, en quelque sorte, une injustice historique.

Une loi datant de 1857 stipulait que teout Indien de sexe masculin âgé d’au moins 21 ans, parlant français ou anglais, perdait son statut d’Indien s’il vivait en-dehors de la réserve ou s’il se soumettait aux mêmes lois que les autres Canadiens. Une Indienne perdait son statut si elle épousait un non-Indien. Les enfants issus de ce couple devenaient aussi des non-Indiens. «La loi sur les indiens avait pour but de faire disparaître les autochtones et elle est toujours active», signalaient encore récemment certaines communautés amérindiennes. Leurs bases de données contiennent plusieurs milliers de noms d’autochtones, de conjoints européens, de leurs progénitures et autres informations nécessaires à la compilation.

Leur argumentaire part du principe que les Premières Nations du Canada n’ont jamais été conquises par les Français ou les Anglais, à l’opposé de la colonie française de la Nouvelle-France qui a capitulé devant les Britanniques en 1763. Ce fait historique est fondamental dans la compréhension des revendications actuelles des Autochtones et des sangs mêlés.

N’importe qui peut devenir membre du Clan Nolka, assure la cheffe Suzie Lacasse que l’on peut contacter par téléphone au 819 582-1795 ou par courriel à lacassesuzie@gmail.com. Pour rejoindre Pierre Boulanger, le 819 432-5406. 

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