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Charles Campagna poursuivra l’aventure européenne en Estonie
Le hockeyeur méganticois Charles Campagna poursuivra son aventure européenne en Estonie. (Crédit-photo Philippe Rouinssard Hockey Hebdo)
Le hockeyeur méganticois Charles Campagna quitte la France, où il évoluait à l’aile gauche depuis deux saisons pour les Castors d’Avignon, une équipe de 3e Division de la Fédération française de hockey sur glace, pour gagner Kohtla-Järve, en Estonie, où il vient de signer un contrat de hockey professionnel d’une saison dans la Ligue Unibet-Hokianga. Il prépare ses malles pour un départ à la mi-août vers une nouvelle vie dans un pays nordique où le hockey est roi.
«Je carbure aux défis. J’avais envie d’une nouvelle expérience, jouer dans un meilleur niveau de hockey, aller plus loin dans une meilleure ligue, avec une meilleure équipe et un meilleur contrat», confie-t-il à l’Écho, de retour chez ses parents. «Dans une démarche de progression», comme le dit son père, Daniel, qui suit son parcours depuis le tout jeune âge, quand Charles faisait ses classes dans le hockey mineur de Lac-Mégantic.
Ses deux saisons dans l’équipe d’Avignon se sont bien passées sur le plan personnel, dira Charles, mais le temps était venu pour lui de solidifier sa place dans le monde du hockey professionnel en Europe. «J’avais reçu trois offres pour rester pro en France, un club de la région des Alpes, un dans le Sud de la France et une autre à Paris. Et aussi deux possibilités en Pologne. L’Estonie m’intéressait, avec la meilleure offre de contrat.» Avec son niveau de jeu plus élevé, ce qui permettait au hockeyeur de 25 ans d’avancer dans son cheminement.
Première réaction de son père Daniel, quand il a appris la nouvelle, trouver l’Estonie sur la carte et découvrir un nouveau monde, plus au nord, avec une frontière avec la Lettonie au sud et la Russie, à l’est. Si l’estonien est la langue officielle du pays, quelle langue est parlée dans les vestiaires des arénas de cette ancienne république soviétique? Da, le russe! «Je connais oui, non, merci, ça s’arrête là, mais comme on passe à peu près 20 heures par semaine à la patinoire, tous les termes de hockey ça va revenir souvent au même. On va trouver une façon de communiquer ensemble.» Un défi parmi d’autres qu’il aura à surmonter, surtout que l’anglais est de mise comme langue de référence chez les hockeyeurs dit «étrangers» comme lui.
Revenir jouer dans le système nord-américain, dans quelques années, ça demeure son but ultime. «C’est toujours l’objectif numéro un de continuer à «faire mes classes» en Europe pour avoir ensuite une offre intéressante», aux États-Unis, où il a complété ses études universitaires en 2022 au Central Maine Community College à Auburn, Maine, après avoir évolué au niveau junior AAA, de 2016 à 2018, aux États-Unis, au Canada et dans l’État de Washington.
Un parcours peut-être atypique, mais qui porte ses fruits, à voir comment se débrouille le défenseur Vincent Desharnais chez les Oilers d’Edmonton, en finale de la Coupe Stanley contre les Panthers de la Floride. Une série que fiston et papa suivent avec passion sur le petit écran, en prenant bien sûr pour les Oilers. Et cela pour une bonne raison. Tous les deux connaissent bien Xavier, le frère de Vincent, qui a évolué pour le Turmel, à une autre époque. «C’est cool de le voir jouer dans la meilleure ligue au monde», lancent-ils. «Au Québec, il y a un parcours: tu passes par le midget AAA, après la Ligue junior majeure et après, tu peux être repêché. Ici, on pense qu’il y a seulement un chemin, mais dans le fond, il y a beaucoup de chemins. Ça devient encore plus intéressant!», glisse Daniel, dans la conversation.
Le père est allé quelques fois voir son fils en France. «À Avignon, à côté de l’aréna, c’est une forêt de bambou. Là, il s’en va au nord où le hockey n’est pas un sport marginal!»
Cet été, Charles tiendra des camps de hockey pour tout joueur désirant s’améliorer.
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