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Songe d’été en musique: un succès sur toute la ligne
La 19e édition du festival Songe d’été en musique, qui s’est terminée le 4 août, à l’église de Saint-Romain, aura connu un grand succès sur toute la ligne. Pendant dix jours, instrumentistes, chanteurs et enseignants des classes de maître ont livré des programmes diversifiés devant public à divers endroits sur le territoire du Granit, la région d’accueil devenue au fil des ans le rendez-vous incontournable de la musique classique de haut niveau.
Dimanche dernier, avant de monter sur scène pour une dernière représentation, le directeur Harris Becker, à la fois fatigué et ravi au terme de ce parcours marathonien disputé sur des centaines des centaines de kilomètres, livrait un bilan positif de cette édition, un prélude à ce qui attend Songe d’été en musique pour célébrer ses vingt ans, en 2025. «Un très grand succès, avec des programmes musicaux diversifiés et des concerts très spéciaux comme ceux du pianiste Jeff Marcus, la première mondiale du compositeur Michael Spiroff, du Bach, du Schubert, du québécois aussi. Noby Ishida à l’orgue de l’église de Lac-Mégantic devant beaucoup de monde, des concerts à trois guitares, c’était fantastique. Musiciens, élèves et enseignants étaient vraiment heureux d’être ici. Et de vivre ici dans la communauté, c’est comme une famille.»
Maîtres et élèves, venus pour la plupart de la région de New-York ou de Toronto, en grande majorité unilingues anglais, ont tissé des liens avec les gens d’ici, surtout les hôtes, les bénévoles à l’accueil, les commanditaires. Depuis la première heure, Tom Quigley peaufine le rendez-vous estival. Étonnant de voir le New-York musical s’installer en résidence dans les localités de la région et tenir aussi longtemps? «La 19e édition d’une anomalie culturelle, c’est une chance unique. Théoriquement, quelque chose qui se construit comme ça, sans structure, ne tient pas la route. C’est le facteur humain qui a fait la différence, les liens que les gens ont tissés. Aujourd’hui, on ne veut pas qu’ils s’en aillent, qu’on se quitte! C’est comme une famille qui se reconstitue à chaque fin du mois de juillet, début août!»
La semaine n’était pas terminée que déjà Harris Becker visualisait le retour en 2025. «Pour le 20e anniversaire l’an prochain, nous souhaitons en faire une grande célébration. Nous avons quelques idées de ce qui sera fait.» Un enthousiasme tenace, malgré encore trop peu de public aux différents lieux de diffusion du festival. Mais des auditeurs fidèles qui ne se lassent pas de se déplacer d’une église à l’autre, d’un lieu à l’autre.
De belles histoires
À la Médiathèque Nelly-Arcan, le jeudi 25 juillet, une soirée guitares et luths en toute intimité, devant un public très attentif venu écouter le trio formé de Harris Becker, Laura Lessard et Claude Laflamme, jouant avec son instrument harpe-guitare. Au programme, Scènes d’un Jardin végétal, une œuvre composée par Michael Spiroff pour Harris Becker et Laura Lessard, avec Ancient Mortar, livrée en première mondiale. Assis parmi les spectateurs, le compositeur a chaleureusement applaudi les musiciens. «Harris et Laura m’ont commandé la pièce. Ils veulent la jouer quatre fois cette semaine.» Michael Spiroff a quitté Montréal pour Toronto il y a quatre ans.
Bien de saison à l’approche des récoltes, Scènes du jardin potager, une pièce pour deux guitares, se veut un voyage musical qui invite l’auditeur dans la beauté sereine et simple d’un potager. De la musique douce aux oreilles des gens qui s’étaient déplacés.
Musicien polyvalent, ce soir-là en parfaite symbiose avec Becker et Lessard, Claude Laflamme est aussi un pianiste accompli et un arrangeur inventif et sensible. Sa guitare-harpe lui permet d’exploiter au maximum les diverses facettes de son talent. Il a sorti son premier album solo «Hors d’œuvre» en 2013, suivi de «Soupe du cœur», un deuxième service pour ce musicien qui adore cuisiner. Sa pièce «Dans le miroir» est un bon exemple de ce qu’affirme son compositeur: «On dirait parfois la musique d’un film dont on est soi-même le cinéaste.» Il suffit de fermer les yeux!
Autre belle histoire, celle de l’organiste Noby Ishida et de sa fille Sayuri au violon, lors du concert d’ouverture, le lendemain, à l’église St-Vital de Lambton. Âgée de 9 ans, La violoniste n’avait que 2 ans lorsqu’elle a demandé en cadeau son premier petit violon, raconte sa mère. À la fin de sa prestation, un concerto en do de Vivaldi, du jubé, sa tête dépassant à peine de la balustrade pour recevoir la salve d’applaudissements qu’elle méritait.
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