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Le Barreau du Québec contre Gloriane Blais
Gloriane Blais (Photo Archives- L’Écho)
Le Barreau du Québec poursuit au pénal l’avocate radiée Gloriane Blais l’accusant d’avoir exercé illégalement ses fonctions. Elle doit comparaître le 3 décembre prochain.
Le constat d’infraction du Barreau du Québec a été transmis à l’ex-avocate le 11 juillet dernier, à la suite d’une plainte selon laquelle madame Blais continuait à pratiquer alors qu’elle était radiée du Barreau depuis mars 2022, pour une période de huit ans. Une première audition s’est déroulée à distance quelques mois plus tard, le 30 septembre, au palais de justice de Québec.
Ses litiges avec le Barreau remontent à 2021, alors que le Conseil de discipline avait remis deux plaintes disciplinaires à son endroit pour ses sorties sur sa page Facebook «Corruption judiciaire», où elle a entre autres insinué qu’un juge avait fabriqué une preuve pour ses propos sur les vaccins de la Covid-19. Lors d’une conférence préparatoire de gestion tenue en visioconférence devant un juge de la Cour supérieure dans des dossiers de cour, Gloriane Blais avait «manqué à son devoir de servir la justice et de soutenir l’autorité des tribunaux et agi de manière à porter préjudice à l’administration de la justice, contrevenant ainsi à l’article 11 du Code de déontologie des avocats.» Dans un autre dossier, « une demande d’autorisation d’appel à la Cour suprême du Canada, l’ex-avocate avait, encore là, manqué à son devoir de servir la justice.
Le 14 septembre 2022, le Conseil de discipline imposait à l’avocate une radiation du Tableau de l’Ordre de deux ans, sur le premier chef, et de huit ans sur le deuxième chef, ces périodes devant être purgées concurremment.
Le 21 octobre 2022, le Tribunal des professions était saisi d’un appel de l’intimée. En date du 16 février 2023, le tribunal rendait son jugement et confirmait les sanctions imposées par le Conseil de discipline.
Déclarée coupable le 29 avril 2022 par le Tribunal des professions sur deux chefs d’infractions au Code de déontologie des avocats, commises à Québec et à Lac-Mégantic les 25 juin 2020 et 5 mars 2021, le jugement avait été sans appel: la radiation pour huit ans.
Gloriane Blais a quitté le pays et est arrivée en France le 13 avril 2024, où elle a demandé l’asile politique pour elle et ses deux enfants. Sa demande aurait été rejetée.
Deux jours après avoir quitté la France pour les États-Unis, Gloriane Blais livre un plaidoyer en anglais dans une publication sur sa page Facebook, datée du 18 novembre, depuis Washington, tout juste face à la Maison Blanche, dans lequel elle exhorte le président désigné Donald Trump de lui accorder là aussi l’asile politique, se disant victime de persécution exercée depuis 2020 par le système judiciaire canadien, en particulier la Cour suprême du Canada. À sa connaissance, écrit-elle, elle serait la seule avocate à avoir été rayée de son Ordre professionnel.
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