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Émilien Mercier s’envoie en l’air pour ses 106 ans!
Le 7 juin dernier, entouré de ses enfants, Émilien Mercier, sans aucun doute le doyen de la région, a célébré ses 106 ans. Malgré son âge vénérable, notre plus que centenaire affiche une assez bonne santé et surtout une bonne mémoire.
Fils d’agriculteur, Émilien est né à Saint-Méthode. Mais sa mère n’aimait pas trop y vivre et demande alors à son époux de trouver une nouvelle terre dans le coin de Lac-Mégantic. Émilien arrive à Lac-Mégantic en 1920. Après une recherche de quelques jours, son père déniche une nouvelle terre sur l’actuelle rue d’Orsonnens. Émilien rachète la terre de son père en 1950 et à son tour, il devient agriculteur pendant près de soixante-ans. Dans la même année, il convole en justes noces avec Berthe Cameron qui l’accompagne pendant 62 ans.
Dès les premiers instants, l’homme de 106 ans plonge dans ses souvenirs. Il nous parle du fameux sapin qu’il plantait sur le lac à peine gelé, en face de chez lui, une pratique qu’il a exercée une bonne cinquantaine d’années. Il s’est dit surpris que tant de gens s’intéressaient à ça. «J’aimais aller sur le lac gelé, j’aimais prendre un risque, affirme-t-il sans gêne, en fait je voulais indiquer qu’il ne fallait pas aller plus loin, car la glace était sans doute pas très solide».
D’ailleurs, à tous les hivers, beaucoup de gens se questionnaient sur le moment qu’apparaîtrait le sapin. «La police n’aimaient pas beaucoup que je fasse ça, elle venait me voir et me disait que le sapin pouvait être trompeur car pour certaines personnes, ça pouvait signifier que la glace était prête».
Autre souvenir lointain, «les gros chars»; c’est comme ça à l’époque qu’on identifiait les trains. «Mégantic c’était une grosse division pour les trains, il y avait beaucoup d’accidents de travailleurs, ça bougeait beaucoup, à toutes les semaines on parlait d’un accident avec un train, tantôt d’une jambe coupée, une main écrasée. Un gars travaillait dans la cour à train, il allait d’un train à l’autre, un moment donné le train s’est mis à bouger, alors il saute dans le train dont la porte était ouverte et s’assoit. Quand il vient pour débarquer, son pantalon reste accroché; il culbute et ses deux jambes se retrouvent sur les rails. Le train en marche lui coupe les deux jambes». Des histoires comme celle-là, Émilien en a beaucoup en tête.
Ses 106 ans lui ont permis d’en voir des choses à Mégantic, la belle époque où, selon lui, ça fourmillait d’activités. «Y a déjà eu pas moins de cinq hôtels, ça amenait ben du monde en ville, on venait de partout, évoque-t-il, il y avait un gros stand de taxis pis quand le train arrivait, tous les taxis se retrouvaient à la gare, pis aussi, la malle arrivait par train, les sacs se retrouvaient au bureau de poste et on ouvrait immédiatement et on avait notre malle le soir même».
Sa jeunesse semble l’avoir conduit souvent à Sainte-Cécile. Il avait son auto et allait voir les filles dans ce coin-là, d’ailleurs son épouse Berthe était de cet endroit. Mais sa douce moitié, on lui a présenté lors d’une noce et l’aventure amoureuse a débuté à ce moment.
Le plus que centenaire n’a jamais vraiment été affecté par la maladie, jamais subi d’opération, seulement quelques grippes sans plus. Toujours à travailler au grand air, se nourrissant d’un jardin et de viandes d’animaux qu’ils engraissaient, sans oublier les talents de cuisinière de son épouse Berthe qui pétrissait son pain, fabriquait son beurre maison pour nourrir toute sa marmaille.
Émilien affirme qu’il n’a jamais pensé qu’il vivrait jusqu’à 100 ans et encore moins atteindre les 106 ans. Malgré tout, il considère avoir une assez bonne mémoire, mais il ne cache pas que l’âge a ses effets. Physiquement, pour sa sécurité, il doit utiliser un déambulateur pour ses déplacements ou encore une canne selon les circonstances. «Il n’y a rien de drôle à mon âge, je vois mourir les gens autour de moi et ils sont tous plus jeunes que moi. Ici à la résidence il y a beaucoup de monde de 90 ans et certains se rapprochent de 100 ans. On vit de plus en plus vieux».
Émilien et Berthe ont une belle descendance de huit enfants, qui à leur tour ont amené 15 petits-enfants suivi de 16 arrière-petits-enfants.
Le 7 juin, Émilien s’est retrouvé entouré de ses enfants François, Brigitte, Robert, Nicole, le patriarche Émilien, Louise, Réjean et Daniel. (absente Lucie)
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