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Incendie majeur chez Tafisa
Aux premières minutes de l'incendie, un large panache de fumée zébrait déjà la majeure partie du ciel de Lac-Mégantic. Cette photo prise de la bretelle d'accès à la voie de contournement donne une très bonne idée de l'ampleur du sinistre.
Une puissante explosion survenue à 22h00, lundi soir dernier, à l’usine Tafisa, suivie d’un important incendie, a causé des dommages considérés comme majeurs à la deuxième ligne de production de panneaux particules, inaugurée en 2000, dans le parc industriel de Lac Mégantic. La secousse, suffisamment forte pour être entendue à plus de cinq kilomètres à la ronde, a ébranlé les maisons et certains témoins affirment avoir vu une boule de feu, à l’image d’un champignon atomique, s’élever dans les airs au-dessus de l’usine.
Seulement trois travailleurs, sur les 35 membres du quart de soir qui se trouvaient à l’usine, ont été blessés. Ils ont été transportés par ambulance au Centre de santé et de services sociaux du Granit où ils ont obtenu leur congé moins de vingt-quatre heures plus tard.
Tout le personnel a évacué le bâtiment dans les minutes qui ont suivi la déflagration et ce sont les pompiers de Lac-Mégantic et de plusieurs municipalités environnantes, appelés en renfort, qui ont rapidement pris la relève pour tenter de contrôler les foyers d’incendie, localisés principalement dans la section des séchoirs, des silos et des tamis, dont il ne reste plus grand chose à l’heure qu’il est.
On cherche à déterminer la cause
Mardi midi, le président-directeur général de Tafisa Canada, Louis Brassard, n’était toujours pas en mesure d’évaluer, même sommairement, les dommages causés à son usine. "Nous attendons le okay de la CSST et des pompiers pour accéder à la section sinistrée. On ignore encore les causes de l’explosion et la nature exacte des dommages" a-t-il livré lors d’un premier point de presse à chaud, dans les bureaux de la compagnie.
M. Brassard revenait tout juste de vacances lorsqu’on lui a communiqué la nouvelle. "Nous avons immédiatement pris toutes les mesures pour alerter la CSST, le ministère de l’Environnement, ainsi que des firmes d’ingénieurs-conseil pour la suite des choses."
La ligne de production numéro un, ouverte au printemps de 1992, n’a pas été affectée par l’incendie, étant protégée par un mur coupe-feu d’un mètre d’épaisseur qui a adéquatement joué son rôle. De sorte que cette ligne, qui fournit le tiers de la production, devrait être en mesure de redémarrer au cours de la prochaine semaine, a assuré M. Brassard.
Sur les 325 employés de l’usine, environ 80 étaient affectés à la ligne numéro deux, celle-là inaugurée en 2002, après des investissements de près de 170 millions de dollars.
Le président Louis Brassard a tenu à remercier les quelque 75 pompiers et membres de la brigade interne de l’usine qui ont participé aux manoeuvres, en fin de soirée et tout au cours de la nuit. Aux pompiers volontaires du Service des incendies de Lac-Mégantic se sont joints tous les effectifs disponibles de Woburn, Nantes, Ste-Cécile, Audet et même d’aussi loin que Saint Gédéon et Lambton, dans des conditions rendues difficiles par la présence de produits hautement inflammables et un immense panache de fumée noire qui soufflait en direction sud, vers le quartier Notre- Dame-de-Fatima.
Les premières photos prises sur place montrent toute l’ampleur de l’incendie. Une véritable fournaise, des flammes s’échappant à plusieurs endroits sous le toit et des débris de l’explosion parsemés un peu partout dans un vaste périmètre. Des débris ont même été retrouvés aux limites de Frontenac, près du cinéma, à plus d’un kilomètre du lieu du sinistre.
Le personnel du 911 a enregistré des dizaines d’appels dans les secondes qui ont suivi l’explosion. Moins de trois minutes plus tard, les premiers camions à incendie ouvraient le défilé sur la rue Villeneuve, déjà encombrée de curieux.
Les policiers de la Sûreté du Québec ont rencontré les superviseurs sur place afin de s’assurer que le décompte des travailleurs était complet et qu’aucun d’entre eux ne se trouvait encore en danger.
La direction de l’usine a tenu deux séances d’information devant ses employés, mardi, la première dès 8h15et la seconde plus tard en soirée. "Quand on aura finalement accès au site, on pourra mieux déterminer la cause et mettre en place les mesures qui s’imposent " a ajouté le président.
L’usine de 650 000 pieds carrés a été affectée sur environ 10% de sa superficie, estime-t-il, expliquant que dans la section où l’explosion s’est produite, aucun travailleur ne s’y trouvait au moment de l’explosion.
L’usine de Tafisa appartient au groupe Sonae, dont le siège social se trouve au Portugal. Le groupe possède 36 usines dans le monde. "Quand on saura quels équipements sont à remplacer, on pourra aller voir s’il y en a de disponibles à travers notre réseau."
Tafisa est considérée à juste titre comme le moteur de l’économie manufacturière en région, avec des investissements qui totalisent 300 millions de dollars depuis sa construction.
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