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Dominique Breau, homme de parlure

Une soirée à se faire raconter des péripéties, comportant plus d’éléments inventés que véridiques. Une soirée suscitant fascination et intérêt constant. Le soir du 5 avril, l’heure était au conte à l’auditorium Montignac. C’est dans une atmosphère intimiste et chaleureuse que Dominique Breau a transporté le public dans son univers, où la parlure de son Acadie a force de loi.
Une menterie d’un conteux vaut mieux que la vérité d’un comptable, a-t-il appris de son oncle Ben, qui l’a initié au métier de conteur. Huitième d’une famille de 10, il est né «du reculons» et décrit le conteux comme l’équivalent masculin d’une commère. Ses blagues à l’endroit des «créatures» ne manquent pas d’ailleurs. D’aucuns pourraient qualifier cet humour de sexiste, mais l’enrobage verbal qui l’accompagne relève davantage d’une tradition orale. Vaut mieux mettre ses convictions de côté si on veut apprécier ce voyage au monde où les mots se transforment magiquement en images.
Dominique Breau remontera le temps à l’époque où des bribes de langage été créées… Notamment les expressions «ça tanne», qui fait référence à l’écoute de plus de cinq minutes de bombarde, et «ça écoeure», si on pousse de cet instrument encore plus longtemps. Il y avait aussi ce curé, tellement pu capable d’entendre le mot «adultère» au confessionnal, qui avait convenu avec ses paroissiens d’utiliser le verbe «glisser» en remplacement. Curé qui a dû lui aussi être remplacé, ses «100 livres mouillé» n’étant pas de taille contre Gargouille, le brasseux de bagosse.
De Philas, le philosophe du village, à la maitresse d’école du principal intéressé, en passant par Up and Down et la grosse «pas bardoisée jusqu’en haut», Dominique Breau a chargé son auditoire grâce à sa passion d’une langue parfaite pour la légende. À propos, connaissez-vous l’histoire du petit moulin qui donnait tout ce qu’on voulait (pourvu qu’on prononce une formule impossible à retenir, que le conteur s’est amusé à faire répéter au public)? Trop long à raconter mais pour faire court, disons que c’est depuis ce temps que la mer est salée.
Avec ça, quelques chansons, fragments d’une poésie à la fois d’ici et d’ailleurs. Contact avec l’essence d’une parlure, où les anglicismes sont moins présents qu’on pense. Où le tricheur est un cotineux, s’emoyer signifie s’informer et où on envisage au lieu de dévisager. Une ouverture de plus sur les trésors dont recèle la francophonie.
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