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Isabelle Hallé, battante de la première heure

Isabelle Hallé
Isabelle Hallé a quitté le Musi-Café une vingtaine de minutes avant l’explosion. «Je vois mon départ comme une photo. Je vois encore des amis me disant des commentaires du genre «ah tu pars déjà!», je me souviens de ceux qui étaient assis au comptoir, ceux qui jasaient dehors… Isabelle a perdu beaucoup d’amis dans la tragédie. En raison de diverses circonstances, elle a quitté le bar plus tôt qu’à l’habitude. Être en vie aujourd’hui représente pour elle une chance dont elle est reconnaissante. Aussi, malgré la douleur de la perte, Isabelle trouvé la force d’aider sa communauté dès les premières heures de cette nuit d’enfer.
«Je voulais retrouver mes amis. Dès que j’ai su pour le feu, je me suis mis à texter tous ceux qui étaient au Musi-Café. Comme je demeurais sans nouvelles de plusieurs, je me suis rendue à la polyvalente vers 5h00 du matin.» Rapidement, Isabelle constate que nombreux sont ceux à chercher leurs proches. Il y a des listes de gens s’étant rapportés sur papier, mais, comme tenu de la situation, tout est encore désorganisé. «Je voyais tous ces gens désespérés… Je devais faire quelque chose pour les aider». Les listes disparates ont été réunies en une seule sur ordinateur. Isabelle s’est installée au secrétariat avec d’autres bénévoles, à côté des policiers Sûreté du Québec. «Je collaborais avec la SQ en vérifiant si des noms de personnes rapportées disparues était sur ma liste». Dans cette même foulée d’entraide collective, une page facebook destinée à retrouver des gens était créée par France Dumont. «Je me suis jointe à elle en devenant aussi administratrice du la page. On était alors en mesure de transmettre directement l’information concernant les personnes s’étant rapportées à la polyvalente. Chaque fois que quelqu’un était retrouvé, c’était une petite victoire», rapporte-t-elle en spécifiant chaque information transmise sur cette page facebook faisait l’objet d’une vérification rigoureuse. À travers le processus, Isabelle trouvait du temps pour apporter du réconfort aux gens dans l’attente de nouvelles.
Les journées qui ont suivi la tragédie du 6 juillet ont été mouvementées pour Isabelle Hallé, nourries par l’espoir de retrouver ses amis toujours portés disparus. Mais l’espoir n’est plus. «Je sais qu’il ne reviendront plus», livre-t-elle les yeux tristes. Pas le temps toutefois pour Isabelle de s’apitoyer. «Ce sera pour plus tard», partage la directrice de la Chambre de commerce. «Il y a des commerçants à soutenir, des fonds d’aide à gérer, un centre-ville à repenser…» Un travail que la Chambre effectuera de concert avec la SADC et Commerces Lac-Mégantic, deux autres organismes de développement économiques dont les bureaux ont également été détruits, en plus du CLD, dont les quartiers sont situés dans le parc industriel. «Présentement, il n’y a plus quatre mais un seul organisme de développement», transmet Isabelle Hallé. Un signe de plus que la ville a changé…
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