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L’avenir passera par Fatima
Ébauche du plan d’urbanisme du nouveau centre-ville qui sera soumis à la consultation publique, le mercredi 4 septembre, 19h00, au gymnase du CSM. Le parc commémoratif logera le couloir de dévastation suivi par l’incendie du 6 juillet.
Le secteur Notre-Dame-de-Fatima est voué à devenir un pôle commercial majeur lié au centre-ville par un 3e pont qui sera jeté sur la Chaudière. Le progrès a un coût, l’église paroissiale a été vendue à Metro et sera mise à terre pour faire place à l’important moteur économique autour duquel s’installeront plusieurs commerces.
Si le plan de reconstruction de Lac-Mégantic présenté en grandes pompes, lundi, par la première ministre Pauline Marois, son ministre des Affaires municipales, Sylvain Gaudreault, et la mairesse Colette Roy Laroche, mérite quelques retouches, il n’en indique pas moins l’orientation des élus quant à la direction que prendra l’avenir de Lac-Mégantic au cours des prochains mois.
Le nouveau Fatima sera relié à un centre-ville relocalisé tout juste devant le Centre sportif Mégantic. Pour le chantier qui démarre dès la mi-septembre, Québec injecte 16,2 millions de dollars à même l’aide financière de 60 millions rendue disponible au lendemain de la tragédie du 6 juillet.
«Dès les premiers instants, le gouvernement s’est engagé à appuyer la municipalité dans la reconstruction d’un centre-ville à l’image des gens qui l’habitent : fort, chaleureux et dynamique. L’annonce d’aujourd’hui permet ainsi de poser résolument les premiers jalons de ce projet mobilisateur pour la communauté, ses citoyens et ses gens d’affaires» a lancé Pauline Marois, avant d’ajouter : «L’avenir commence aujourd’hui et soyez assurés que c’est avec détermination et enthousiasme que j’appuie ce chantier qui marque le renouveau de Lac-Mégantic.»
L’aide accordée permettra la réalisation d’un tout nouvel axe commercial dans le prolongement de la rue Papineau, nécessitant la construction d’un troisième pont au-dessus de la rivière Chaudière devant aboutir sur la rue Lévis, dans Fatima. Devant le Centre sportif Mégantic, des bâtiments seront construits pour héberger de façon permanente la majorité des commerces qui sont toujours sinistrés. «Les nouveaux bâtiments offriront une surface commerciale de 48 000 pieds carrés», précise le communiqué transmis par le cabinet de la première ministre.
«La population a affiché un courage à toute épreuve. J’ai senti dès ma première visite dans les heures suivant la tragédie un élan de solidarité touchant, profond et peu commun et une volonté de vous réapproprier votre ville. J’ai l’intime conviction que vous y arriverez», a-t-elle encore insisté, rappelant que plus d’une centaine de commerces avaient été affectés par l’événement.
Le désir de reconstruire le centre-ville rapidement amène à entrevoir un échéancier qui sera serré dans le temps, admet le ministre Sylvain Gaudreault, mais autant les Affaires municipales que le Transport vont apporter leur support.
«Un premier pas vers le renouveau, une nouvelle vie», se réjouit la mairesse Roy Laroche. Celle-ci dit espérer que la population puisse bénéficier de places de commerce pour Noël, «afin de reprendre graduellement une vie normale!»
Autre admission : «Le chantier que nous avons déjà commencé à réaliser est énorme. Avec nos seules ressources, nous ne pourrions y arriver», a-t-elle souligné à l’endroit de ses invités, tout en reconnaissant qu’il y avait encore «beaucoup d’inconnus» face à l’avenir et que les citoyens allaient être consultés prochainement.
Desserte ferroviaire à réhabiliter
La relocalisation du centre-ville suppose-t-elle le maintien de la voie ferrée sur la ligne actuelle ? «La desserte devra être réhabilitée, assure le ministre Sylvain Gaudreault. La priorité c’est que nous puissions desservir les entreprises du parc industriel de façon temporaire. Et on a déjà des scénarios sur la table, avant d’envisager une solution permanente.»
D’ici la construction du pont Papineau-Lévis, pas d’ouverture possible sur des accommodements qui permettraient l’utilisation du pont Agnès par les citoyens, toujours forcés de faire un détour de plus de 7 kilomètres par la boulevard J-M Tardif. «Ce pont sera très occupé jusqu’en juin 2014. D’ici quelques semaines, l’ampleur des travaux (dans la zone dévastée) sera plus grande encore. Il faudra procéder à la décontamination des sols, d’où la nécessité d’avoir un accès réservé aux camions et à la machinerie lourde. Il faut vivre avec toutes les incertitudes» liées au coût et à l’ampleur des travaux, de préciser la mairesse.
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