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Tout ne baigne pas que dans l’huile!

Les niveaux de qualité pour les sols vont de A à D. Les niveaux A, B et C respectent certaines normes, alors que la lettre D définit un sol hautement contaminé.
Transformé depuis quelques jours en un immense chantier de décontamination, ce qui était autrefois désigné comme le centre-ville de Lac-Mégantic prend des allures de cratère dont les entrailles sont ouvertes par les longs bras des pelles mécaniques qui y creusent sans arrêt. Le défi: rendre encore utilisable la plus grande partie d’une superficie de 31 hectares de terrain contaminée par le déversement de près de 6 millions de litres de pétrole «léger» dans la nuit du 6 juillet! Mais le vieux centre urbain, décapité d’une quarantaine d’immeubles, ne baigne pas que dans l’huile!
Rémi Tremblay
Quatre jours après le déraillement du train de la compagnie Montreal Maine & Atlantic Railway, les services de consultation environnementale de la firme montréalaise Golder Associés ont été retenus par l’entreprise ferroviaire. Quelques semaines plus tard, c’est la société Pomerleau qui a repris la gestion du dossier de la réhabilitation du site et prié Golder Associés de poursuivre son mandat. En date du 20 août, un rapport intérimaire livrait des chiffres qui n’ont rien de rassurants. Jusqu’à 112 000 mètres cubes de terrains sont contaminés, essentiellement par les hydrocarbures contenus dans la soixantaine de wagons-citernes qui se sont empilés à l’entrée nord de la rue Frontenac.
Le «ground zero» méganticois ne suffoque pas que dans les hydrocarbures. En multipliant les tranchées d’exploration et de récupération, les forages et l’aménagement de puits d’observation, et en envoyant des centaines d’échantillons chimiques en laboratoires, les consultants ont également trouvé des traces de divers métaux, des BPC, des composés organiques volatils, tel le benzène, et des produits cancérigènes tels des dioxines et des furannes, à des niveaux de concentration plus ou moins élevés selon la proximité avec la zone d’impact. Une zone durement affectée, au point que la portion du réseau d’égout pluvial qui se trouvait enfoui dans le sous-sol devra être abandonné, tout autant que le réseau sanitaire, à isoler du reste du secteur.
Dans cette zone, les infrastructures municipales sont à refaire au complet, en raison du rôle déterminant qu’elles ont joué dans la migration du pétrole au cours de la nuit tragique. Le rapport est formel: «L’ensemble du réseau d’égout pluvial du centre-ville est considéré trop endommagé pour être conservé.»
Un pétrole «sale»
Le pétrole qui s’est déversé dans la nature le 6 juillet provenait de Bakken, au Dakota du Nord, et filait pour être transformé dans les raffineries de la pétrolière Irving, au Nouveau-Brunswick. Un pétrole de schiste extrait et transporté avec des dissolvants, des diluants, des additifs et autres produits chimiques tel le sulfure d’hydrogène, «hautement toxique et très inflammable», rapporte un article de la revue Québec Science, dans son numéro d’octobre 2013, sous la signature de Marine Corniou.
Au cours des travaux de caractérisation, toutes les précautions ont été prises pour éviter l’exposition aux contaminants de la centaine de travailleurs et de techniciens qui ont participé aux opérations.
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