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Au 1er novembre, le feu passe au vert sur Laval-Nord

André Quirion
Sur le calendrier qui couvre une partie de sa table de travail, le 1er novembre est encerclé. La date pourrait marquer un tournant pour le Carrefour Lac Mégantic. Bon citoyen, bon payeur de taxes, le centre d’achats de la rue Laval se sent devenu un «concurrent» dans un paysage commercial qu’il occupe pourtant depuis plus de 30 ans. Son gestionnaire, André Quirion, est désormais persona non grata. On lui refuse tout permis d’agrandissement. Pas avant deux à quatre ans, lui a-t-on clairement signifié. Son regard se tourne vers le secteur Laval-Nord qui sera libéré du joug de la Ville. À peine une semaine encore à attendre.
La plus grosse place d’affaires de Lac-Mégantic a été littéralement bousculée par l’arrivée du nouveau Programme particulier d’urbanisme rédigé au lendemain du 6 juillet. Priorité au nouveau centre-ville où des bâtiments sortent de terre.
«Présentement, on travaille dans des conditions particulières. Non seulement on ne peut plus aller de l’avant dans notre projet d’agrandissement pourtant annoncé le printemps dernier, mais le message qu’on nous envoie est très clair, je ne développerai pas à Lac-Mégantic! Pas avant un minimum de deux ans. Sinon, j’entrerais en concurrence directe avec une implantation commerciale subventionnée plus au sud», soupire André Quirion.
Lui qui a participé aux efforts de Rues principales pour amener une nouvelle synergie dans le secteur commercial ne se sent plus le bienvenu dans les projets d’avenir. Ni lui ni personne le long de l’artère commerciale de la rue Laval où tout développement est bloqué à l’hôtel de ville.
«Je ne comprends pas cette réaction-là. Au lendemain du 6 juillet, on nous a appelés. Ils disaient: pouvez-vous nous aider? Des commerçants cherchaient à se relocaliser rapidement. Avec la firme RG Solutions de Saint-Romain, on a offert d’installer des bâtiments temporaires sur notre terrain, de façon à permettre aux commerçants de relancer leurs opérations très rapidement. Une surface de 40 000 pieds carrés qui s’ajoutait à l’offre commerciale. Une solution qu’on croyait gagnante pour tout le monde, sans créer de friction. Ainsi, il y aurait eu du monde de retour au travail plus vite et moins de frais pour les assureurs. Chacun en tirait avantage. Mais on a finalement reçu une fin de non-recevoir. Qu’est-ce qu’on nous a dit? Qu’il n’y aurait pas de marchands qui iraient s’installer au Carrefour. Point.»
Les trois quarts de la clientèle du Carrefour Lac Mégantic proviennent des municipalités environnantes. Le message qui leur est lancé par les autorités de la Ville n’a rien d’invitant. «La trame commerciale est déjà très petite. Et l’exode commercial très grand. On le voit avec le nombre de véhicules portant l’affiche Soutien Lac-Mégantic dans le stationnement du Carrefour de l’Estrie. Nous, on veut agrandir pour rendre l’expérience de magasinage à Lac-Mégantic plus intéressante et pour créer un pôle commercial plus vivant et on nous ferme la porte? Pourquoi on fait ça? Quel est le but? Je ne comprends pas, ça n’a pas de bon sens.»
Le Carrefour, selon lui, est empêché de profiter d’un momentum dont la Ville se réserve désormais l’exclusivité dans son nouveau rôle de promoteur immobilier. Des études qui datent de quelques années démontrent noir sur blanc qu’il passe deux fois plus de trafic sur Laval. Et depuis le parachèvement de la voie de contournement et du carrefour giratoire, à Nantes, le secteur Laval-Nord est appelé à devenir un important axe commercial. Une voie naturelle de développement de densité. «À Notre-Dame-de-Fatima, on veut sortir du monde pour en faire entrer d’autres. Et on appelle ça de la revitalisation!»
Malgré l’afflux de visiteurs encore curieux de voir de leurs yeux le centre-ville dévasté, l’achalandage dans les boutiques du Carrefour est «tombé tranquille depuis le début de l’automne», fait-il remarquer. Certains commerçants ont connu de petites hausses dans leur chiffre de vente, d’autres de petites baisses. En moyenne, un résultat comparable à la même période l’année dernière.
«On s’était préparés pour la venue de la grande caravane des VR, avec du personnel supplémentaire. Mais, l’événement n’a pas eu de retombées chez nous», ajoute-t-il.
Pour André Quirion, la situation dans laquelle il se retrouve plongé, avec le sentiment de ne pas pouvoir livrer l’agrandissement du Carrefour qu’il avait pourtant promis à ses locataires depuis longtemps, impose une décision. Maintenant et surtout pas dans deux ans, alors que tout le paysage commercial de la ville risque de se transformer rapidement.
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