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Le ministre Blanchet chiffre l’effort environnemental à 200 M$

Mission accomplie! Au terme de son premier véritable tête-à-tête avec la population méganticoise, mardi soir, le ministre de l’Environnement, Yves-François Blanchet, regagnait Québec visiblement satisfait d’avoir pu donner aux citoyens un «sentiment de sécurité» en rapport avec l’effort environnemental que son gouvernement déploie sur le terrain pour réparer le désastre causé par le déraillement ferroviaire du 6 juillet en plein cœur de Lac-Mégantic. Une opération qui, en bout de ligne, pourrait se chiffrer autour de 200 millions de dollars, incluant les travaux sur la Chaudière.
Devant une assistance de près de 250 personnes rassemblées dans l’auditorium de la polyvalente Montignac, le ministre Blanchet a d’abord laissé son état-major tracer le bilan des interventions menées au cours des six derniers mois et dévoiler les étapes à venir au niveau de la décontamination.
L’année 2014 sera principalement consacrée au traitement des sols contaminés et au suivi environnemental sur la rivière Chaudière, dont l’état de santé est, à ce jour, qualifié de «très bon» par les spécialistes du Ministère. «La totalité des sols contaminés doit être retirée du lieu de l’accident au plus tard le 12 décembre 2014 et l’ensemble des besoins en terme de sols de remplissage doit être comblé à cette même date. C’est donc dire que, dans moins d’un an, les travaux de reconstruction de la zone sinistrée de Lac-Mégantic pourraient débuter puisque le site sera complètement réhabilité», a partagé le Ministre.
Le traitement des sols devra débuter au plus tard le 31 mars, mais attention, le plus bas soumissionnaire retenu au terme de l’appel d’offres de l’automne dernier, la firme Hexagone, devra au préalable obtenir toutes les autorisations et les permis de son ministère avant d’entreprendre les travaux. Une étape qui devrait être complétée le 14 février. La méthode de décontamination n’a pas encore été précisée.
Le centre-ville demeurera un chantier, a déclaré la mairesse Colette Roy Laroche, espérant ainsi mettre un terme aux espoirs entretenus par plusieurs citoyens qui réclament la réouverture du pont Agnès à la circulation régulière. «Il en va de la sécurité et de la santé des travailleurs sur le chantier», a-t-elle répété.
En conférence de presse, après un exercice d’informations et d’échange qui a duré près de deux heures, la mairesse Roy Laroche s’est montrée satisfaite: «Je crois que cette rencontre a répondu en grande partie aux préoccupations exprimées par nos citoyens,» a reconnu la mairesse en conférence de presse.
Sentiment partagé par le ministre Blanchet: «Ce que les gens exprimaient, dans leurs questions, dans leur attitude, dans leur regard, c’est encore de l’inquiétude, de l’incertitude que je trouve tout à fait compréhensible. J’ai voulu leur dire, au-delà des questions techniques, que notre devoir est de nous assurer de la sécurité des citoyens du secteur et tout le long de la rivière Chaudière. De leur donner un sentiment de sécurité. Quels que soient les efforts qu’on fasse, des gens qui ont vécu un drame humain et environnemental de cette envergure n’en viendront jamais tout à fait à bout et auront toujours des inquiétudes. On devra toujours être là pour donner, sous toutes les formes, un maximum d’informations.»
Le Ministre a aussi parlé des enjeux de la responsabilité des compagnies. «Ce n’est pas parce que le processus dans lequel on a identifié des responsables peut s’avérer long qu’il n’aura pas de succès», a-t-il insisté, souhaitant toujours que les responsables de ce désastre paient la facture de ses conséquences, et non les contribuables québécois et canadiens.
A-t-on rendu public toute l’information sur les résultats d’analyse des mesures prises sur la qualité des sols et de l’eau de la rivière? «Presque» a avoué le ministre, expliquant que certaines informations étaient retenues par son ministère afin de ne pas nuire à la procédure judiciaire. «C’est le seul type de restriction à la circulation des informations. Il y a enquête en vue des procédures pénales à l’endroit des responsables. Des informations doivent être retenues au bénéfice des enquêteurs.» Leur nature n’a pas été précisée, mais, assure le Ministre, l’information retenue n’a aucune incidence sur la santé et la sécurité de la population.
Un groupe environnemental, la Société pour vaincre la pollution, s’est récemment interrogé sur la raison qui a amené le ministère de l’Environnement à ne pas accéder à une requête soumise via la Loi d’accès à l’information et visant à obtenir des données d’analyses de pollution dans les sédiments de la rivière Chaudière, recueillies entre la mi-septembre et le début novembre 2013.
Les représentants du nouveau comité de citoyens formé au cours de l’automne ont eu l’occasion de rencontrer les hauts fonctionnaires du ministère de M. Blanchet et d’échanger quelques mots avec le Ministre, peu avant la séance d’information.
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