Actualités
Clin d'oeil
Culture
Opinion
Sports
Recours collectif vs MMA en faillite : Aux sinistrés de chiffrer leurs réclamations

L’avocat Daniel Larochelle mène le combat de sa vie, à la défense des intérêts d’un groupe de requérants qui ne cesse de prendre de l’ampleur.
Chassé du centre-ville par l’incendie du 6 juillet qui a tout ravagé, y compris l’ensemble de ses dossiers, l’avocat Daniel Larochelle mène le combat de sa vie. Installé dans les anciens locaux de l’optométriste Jean-Pierre Paradis, boulevard des Vétérans, tout juste voisin de sa résidence, il n’a guère le temps de broyer du noir. Les quelque 3126 personnes inscrites jusqu’à présent au Recours collectif Lac-Mégantic comptent sur lui. À ce jour, les deux tiers des membres du groupe ont rempli et signé leur bulletin de procuration, espérant toucher une part des millions de dollars que l’avocat compte tirer du pactole que voudra bien leur accorder la Cour, appelée à trancher sur le partage des sommes en jeu.
Et de nouvelles inscriptions s’ajoutent au rythme d’une dizaine chaque jour. Plus le nombre sera important, plus le message lancé à la trentaine d’entités qui sont poursuivies par le Recours collectif sera puissant et forcera la main aux grandes compagnies, autant les pétrolières, les compagnies de chemin de fer que les exploitants, y compris le gouvernement fédéral.
La première bataille s’engage début juin pour tenter de régler à l’avantage du Recours collectif l’arrangement sur le versement de la police d’assurances de 25 millions que détenait Montréal Maine & Atlantique avant la tragédie. Et Daniel Larochelle semble confiant dans la conclusion des procédures, d’autant plus qu’il a associé de grands cabinets d’avocats à sa démarche, Consumer Law Group, Rochon Genova LLP et Paliare Roland Rosenberg Rothstein LLP, tous procureurs conjoints reconnus au dossier par autorisation du Tribunal.
Localement à ses côtés, Daniel Bergeron et Isabelle Gagnon de la firme Quatorze communications, chargés de maintenir le lien avec les signataires du Recours et mettre en place les outils d’informations et de soutien technique. Pour eux aussi, le mandat de leur vie, un peu comme une mission qu’ils ont le devoir de mener à terme.
Le front commun d’une population devant une compagnie responsable d’une tragédie qui les a tous affectés, directement ou indirectement. Et c’est, selon Me Larochelle, toute l’industrie qui a avantage à acheter la paix et à vite régler le dossier de MMA. «Tout ce monde a intérêt à ce qu’il y ait une quittance de la faillite de la compagnie ferroviaire. Nous, on essaie d’aller chercher le plus haut montant possible!» Déjà, certaines compagnies visées par le Recours collective se livreraient à des poursuites judiciaires entre elles. Des armées d’avocats sur un champ de bataille qui risque de s’étendre à tout le continent nord-américain, par le jeu des ramifications entre exploitants, producteurs, transporteurs et clients du pétrole déversé et en partie consumé au centre-ville de Lac-Mégantic.
Mais les membres du groupe ont leur devoir à faire: compléter et signer une preuve de réclamation qui va servir à déterminer la valeur de la perte de chacun. Date butoir le 13 juin, selon l’ordonnance émise le 4 avril par le juge Gaétan Dumas de la Cour supérieure du district de Saint-François. La même date que celle établie pour la procédure menée parallèlement aux États-Unis, devant un tribunal du Maine.
«Le 14 juin, on devrait être en mesure de dire, voilà on a reçu un total de x réclamations dirigées vers le contrôleur de la faillite de MMA, Richter Groupe Conseil», soumet Daniel Larochelle.
Une formalité lourde à remplir pour les particuliers? «Ce que l’on suggère aux gens qui sont inscrits c’est de consulter notre site Internet et de remplir le questionnaire en ligne. Nous avons du personnel ici qui pourra répondre à toutes les questions. Il y a urgence d’agir, sinon, ce sera une forme de résignation face aux événements que nous avons vécus.»
À lire aussi
0 commentaire

-
Bravo pour ce parcours exceptionnel!
11 mars 2025
-
Partition en ré ou en mi
11 mars 2025
-
Soutenir nos médias, c’est protéger notre culture et notre économie
3 mars 2025
{text}