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60 M $ d’argent neuf pour la reconstruction et les indemnisations
Un résidant du boulevard des Vétérans, saluant le ministre Pierre Moreau, tout juste avant l’entrée dans la salle de presse. (photo Rémi Tremblay)
Depuis la catastrophe du 6 juillet 2013, le gouvernement du Québec paie mensuellement 270 000 $ pour permettre la relocalisation temporaire des individus chassés du centre-ville. Parmi eux, des propriétaires et des commerçants qui attendent depuis un an des indemnités leur permettant d’envisager un retour à la vie normale. L’attente est terminée. Le ministre des Affaires municipales, Pierre Moreau, est venu annoncer dimanche l’adoption d’un nouveau programme chiffré à 60 mil- lions de dollars d’«argent neuf», a-t-il précisé, pour permettre à la communauté de poursuivre la reconstruction, la relance et la reprise des activités économiques à Lac-Mégantic.
En l’absence du premier ministre Philippe Couillard, en mission aux États-Unis pour la rencontre des gouverneurs de la Nouvelle-Angleterre, c’est Pierre Moreau, accompagné du ministre responsable de la région de l’Estrie, Pierre Paradis, qui est venu annoncer l’aide financière espérée depuis des mois par des gens d’affaires à bout de souffle.
Le nouveau programme assure à la Ville de Lac-Mégantic les liquidités nécessaires pour indemniser les victimes, permettre la reconstruction du centre-ville, de la zone commerciale et la revitalisation du secteur Fatima.
De cette somme, 37 M $ serviront pour régler les dossiers des propriétaires de la zone sinistrée, 6 M $ vont à la décontamination et le 17 M $ restant ira surtout à régler la problématique de la contamination «historique», non liée à la catastrophe.
«Comme vous déplacez un centre- ville, vous êtes en train de faire en sorte que de nouveaux secteurs seront occupés et il faut s’assurer que ces secteurs-là ne souffrent pas de contamination», a précisé le ministre Moreau.
Ces 60 M $ s’ajoutent aux 128 M $ déjà dépensés à ce jour. «On prévoit 200 millions additionnels pour la décontamination, ce qui porterait à 409 M $ l’effort total qui aura été consenti par le gouvernement à la fin de l’exercice.»
Oubliez les 20 M $ qui avaient été annoncés l’hiver dernier par le prédécesseur du ministre Moreau, Sylvain Gaudreault, quelques jours avant le déclenchement de la campagne électorale. «Cet argent-là n’a pas été budgété; on est donc partis à zéro avec un montant neuf et additionnel, qui vient remplir le coffre à outils de la municipalité, pour lui permettre d’avoir les liquidités immédiates pour être capable de prendre les décisions dans ce qui retardait la remise en état des lieux. Alors, si la municipalité désire se porter acquéreur de bâtiments pour les démolir et relocaliser les gens, elle aura les moyens financiers de le faire», a-t-il ajouté en point de presse.
Si quelqu’un veut garder son commerce, son terrain, il pourra le faire?, questionne une journaliste. «L’idée ce n’est pas de leur enlever quoi que ce soit ; l’idée c’est de les indemniser. Si une personne dit moi je veux conserver le terrain, la difficulté est la suivante : pour les terrains qui sont situés dans la zone contaminée, les terrains sont contaminés ; on ne peut pas permettre à une personne de s’établir là, que ce soit pour y habiter ou pour un commerce, tant et aussi longtemps que la décontamination n’est pas terminée.»
Qu’arrive-t-il à un propriétaire qui a perdu sa maison dans l’incendie et qui compte garder le terrain pour se reconstruire? Le terrain a perdu de la valeur au rôle foncier, devra-t-il payer lui-même la décontamination avant de pouvoir utiliser le terrain, comme certains l’ont entendu ces derniers mois, lors des négociations avec un représentant du ministère du la Sécurité publique? «Si la contamination a été provoquée par l’accident, la décontamination est prise en charge par le ministère de la Sécurité publique et le ministère de l’Environnement. Lorsque le terrain sera décontaminé, son propriétaire va pouvoir y accéder, utiliser son indemnité d’assurances et reconstruire. Il y a un délai lié à la décontamination, mais il ne serait pas acceptable sur le plan social de permettre aux gens de rebâtir alors qu’il y a une contamination sous-jacente. La décontamination est beaucoup plus facile lorsqu’il n’y a rien sur les lieux. On enlève la terre, on l’envoie à la décontamination, on la ramène, on l’installe et on repart à zéro.»
Les indemnités à être versées seraient calculées en fonction des valeurs assurables. «Une indemnité qui équivaut aux indemnités d’assurances, c’est-à-dire aux montants assurables sur les bâtiments», de préciser le Ministre.
Il a tenu à rappeler que le gouvernement du Québec en était venu à une entente avec le gouvernement fédéral, «particulièrement en matière environnementale, où les dépenses sont remboursées par le fédéral à hauteur de 50% ; c’est pas de façon totale à 50%, mais en grande partie ce le sera!», a-t-il déclaré.
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