Poésie et piano au menu du 27 septembre

Jacques Rancourt et Paul Dostie

La poésie sera à l’honneur, ce samedi 27 septembre, de 14h à 16h, à l’auditorium de la polyvalente Montignac, dans le cadre des journées de la culture.

L’après-midi débutera par un exposé sur la poésie donné par Paul Dostie. «Il s’agira de propos et de confidences sur la poésie au quotidien parce que nous y recourons volontiers et ce, bien plus souvent que nous le croyons, même chez les plus récalcitrants. La poésie s’intéresse à l’amour, à la mort et à tout ce que l’on trouve entre les deux. D’où vient la beauté du cheval si c’est la laideur même de l’orignal qui le rend beau? On chuchote que les larmes font partie de l’intelligence, que la nudité est dans les mots… Si le poète est un guide pour non-voyant, on comprend alors la nécessité des mots-images», explique-t-il, invitant à méditer ces paroles de Descartes: la Poésie pouvait en une phrase résoudre une question que la Raison mettrait cent ans à embrouiller.

Monique Rancourt interprétera par la suite de courtes pièces pianistiques écrites à partir de poèmes, soit Planxty de Glen Jenks et trois improvisations de Jeanne Landry inspirées de l’œuvre de Jean Charlebois.

À 15h, le pianiste Michel Fortin présentera sa composition Railroad 0607, relatant musicalement la tragédie ferroviaire: l’incendie de la locomotive; la descente du train fantôme parallèle à la fête au Musi-Café; les explosions et une dernière partie intitulée Le chant des anges, interprétée par un chœur mixte, auquel le public sera invité à se joindre. «Le chant des anges est une musique modale, touchante et facile à fredonner. Ce chant représente les personnes disparues mais qui sont toujours présentes près de nous et ce pour toujours», décrit le pianiste natif de Lac-Mégantic, également compositeur et musicien éducatif.

L’œuvre de Michel Fortin sera suivie de la lecture de Quarante-sept stations pour une ville dévastée par son propre auteur, Jacques Rancourt. L’œuvre de ce Méganticois d’origine établi en France depuis plusieurs années a été publiée par les Éditions du Noroît après un travail d’écriture terminé en décembre dernier. L’objectif: «élaborer un récit-poème qui soit à la fois très précis et prenne, autant que faire se peut, la mesure du drame matériel et humain de cette nuit du 5 au 6 juillet. J’ai respecté le plan initial, y insérant toutefois un chapitre qui au niveau de l’écriture s’imposait: la description des lieux qui allaient être détruits...», relate M. Rancourt, qui souhaitait ardemment présenter ce texte devant ses concitoyens méganticois.

Cette activité gratuite s’inscrit dans un vaste programme présenté ce week-end par la Commission des arts, de la culture et du patrimoine de Lac-Mégantic. Pour tous les détails, voir ici.