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Bestar passera aux mains d’investisseurs privés
Le manufacturier Bestar a conclu, mardi, une convention de fusion qui, une fois entérinée par l’assemblée des actionnaires convoquée pour le 29 décembre prochain, sortira l’entreprise de la Bourse des valeurs canadiennes pour la faire passer entre les mains d’une nouvelle société, Amalco, contrôlée par un groupe d’investisseurs privés. Montant prévu du rachat des actions, plus de 2,7 millions de dollars.
Pas d’impact immédiat pour l’entreprise: Bestar gardera sa marque de commerce et les quelque 130 à 140 employés poursuivront les opérations actuelles à l’usine de la rue Villeneuve.
«Si les actionnaires acceptent le projet qui leur sera présenté, on privatise et ce n’est pas vendu à des intérêts étrangers. Nous allons assurer la pérennité de l’entreprise et la développer», a confié Gilles Pansera, quelques heures après avoir signé les papiers de la future transaction. L’actuel président du conseil d’administration et chef de la direction y travaille depuis plusieurs mois, mais c’est depuis 2011 que l’entreprise cherchait des partenaires financiers.
Aux termes de la fusion, toujours conditionnelle à l’acceptation des deux tiers des actionnaires, la totalité des actions d’Amalco sera détenue par Mario Aubé, Mario Beaudoin et des investisseurs de Lac-Mégantic, dont Gilles Pansera.
Les deux actionnaires principaux de Bestar, le Fonds de solidarité des travailleurs du Québec (FTQ) et Placements Paulin Tardif, qui détiennent à eux seuls 61,79% des actions en circulation, de même que d’autres actionnaires détenant 5,7% d’actions, ont déjà conclu des conventions de soutien au projet d’acquisition à 0,18$ l’action de catégorie A et de 1,50$ pour les actions de catégorie B.
La fenêtre d’opportunité pour cette transaction n’était pas très large, reconnaît Gilles Pansera. «Le marché pour nos produits est meilleur, on vient de signer une convention collective avec nos employés et l’acheteur a vu tout le potentiel en fonction de la taille de l’entreprise. Maintenant, si le projet se concrétise, il va falloir réinvestir pour rester concurrentiels.»
Depuis son arrivée à Lac-Mégantic il y a une trentaine d’années, Gilles Pansera dit avoir réalisé deux bons coups d’éclat : avoir contribué à amener Tafisa dans le parc industriel et, un peu plus tard, redressé les Industries Manufacturières Mégantic, une usine qui a été ensuite acquise par Masonite. La privatisation de Bestar et le maintien de ses activités complète son tour du chapeau. «Pourquoi privatiser? Parce que la gouvernance au public d’une entreprise avec un chiffre d’affaires de 30 millions$ est aussi complexe qu’une grosse compagnie à 300 M$.»
L’offre d’achat amical qui sera soumise à tous les actionnaires se fait, dit-il, autant dans l’intérêt des actionnaires que dans celui de l’entreprise Bestar.
Si tout se déroule tel que prévu, Bestar entamera l’année 2015 avec un nouveau président-directeur général, Mario Aubé. Ce-dernier, âgé de 45 ans, a fait ses preuves chez Portes Lemieux, à Windsor, avant de vendre à Masonite. Son acolyte, Mario Beaudoin, représente un fond de capital privé installé à Sherbrooke. Quant à Gilles Pansera, il est le seul administrateur qui demeurera dans le portrait du nouveau Bestar. «Les acheteurs sont des gens extrêmement dynamiques dans le secteur manufacturier. C’est rassurant pour les employés et pour l’économie de Lac-Mégantic», de conclure M. Pansera.
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