Actualités
Culture
Opinion
Sports
Tempête d’idées pour le futur centre-ville
Professionnels en architecture et citoyens ont planché sur une signature distinctive du futur centre-ville.
Munies du plan du futur centre-ville élaboré au fil de rencontres de participation citoyenne, 11 équipes de professionnels en architecture ont planché samedi sur l’élaboration d’une signature distinctive pour Lac-Mégantic. Une trentaine de citoyens, répartis dans ces groupes prenaient également part à l’exercice se déroulant au gymnase du CSM. Parmi les propositions les plus populaires de cette Charrette d’architecture et de design, l’érection de bâtiments rappelant ceux de l’ancien centre-ville, l’importance d’une mixité, tant sur le plan des dimensions que des matériaux, et une priorité accordée au lien avec les condos de la promenade Papineau.
Quelque 70 architectes, architectes paysagers et étudiants ont œuvré bénévolement à la Charrette, soutenus dans leur projet par les informations livrées par des citoyens agissant à titre d’observateurs. Un exercice stimulant, aux dires des participants rencontrés. «Ce qui est bien, c’est que tout est possible», a transmis la citoyenne Gina Dubé. De son côté, Pierre Bédard jugeait important d’être présent afin de témoigner aux professionnels de la réalité économique de Lac-Mégantic, citant notamment l’importance d’offrir du logement abordable au centre-ville, entre autre par l’implantation de coopératives d’habitation. «Notre rôle est d’écouter les gens, de s’imprégner de leur histoire», a pour sa part communiqué l’architecte Régis Côté.
Ramenés en plénière en fin d’après-midi, les résultats de la démarche ont permis de constater certains recoupements, tels l’importance de rendre le lac et la rivière accessibles aux citoyens, de favoriser des constructions résidentielles le long du boulevard des Vétérans, de miser sur la diversité avec des bâtiments de largeur, hauteur et marge de recul différentes, et d’utiliser à la fois le bois, la brique et le granit.
L’environnement a vraisemblablement figuré au cœur des discussions. Une équipe a abordé l’idée d’utiliser l’énergie hydrothermique du lac Mégantic en plus de la géothermie pour alimenter l’ensemble du secteur. Beaucoup de verdure dans les plans proposés et une préférence pour plusieurs petits espaces de stationnement (au lieu de quelques grands), ces derniers souvent dissimulés à l’arrière des bâtiments. Une fois désaffectée, la voie ferrée est par ailleurs projetée en parc linéaire, destiné tant à la Marche et au vélo l’été qu’au ski de fond en période hivernale. Le lien entre la Promenade Papineau et le futur centre-ville est priorisé dans presque tous les scénarios, afin que l’ensemble du territoire ne forme qu’un seul pôle, justifiant l’établissement d’un axe de circulation est-ouest, parfois au moyen d’une passerelle.
Alors que de nombreuses équipes proposent des constructions de deux ou trois étages abritant des places d’affaires au rez-de-chaussée, l’une d’elles suggère que le premier plancher puisse aussi avoir une vocation résidentielle, l’offre commerciale risquant d’être difficile à élargir, compte tenu la relocalisation permanente de la plupart des marchands sinistrés. L’intensité de la densification des bâtiments diffère par ailleurs d’un groupe à l’autre, l’un d’eux proposant l’aménagement d’espaces verts sur les terrains vacants jusqu’à ce que ceux-ci trouvent preneurs, question d’éviter l’aspect de chantier.
Les propositions touchant l’architecture du mémorial, qui prendrait place sur l’ancien site du Musi-Café, varient d’une tour aussi haute que le clocher de l’église Sainte-Agnès au simple lieu de rencontre, en passant par l’érection d’un belvédère.
L’exercice de samedi dernier a aussi donné lieu à des idées originales, telles l’aménagement d’un phare à l’estuaire de la rivière Chaudière et une reconstruction débutant par un bâtiment de six étages en bois, ce dernier étant considéré comme un projet mobilisateur susceptible d’en attirer d’autres. L’équipe qui s’illustre le plus pour sa singularité demeure celle formée d’étudiants en architecture de l’UQAM sous la direction du professeur et architecte Philippe Lupien. Leur plan a été conçu à partir d’une hypothèse où la terre contaminée ne serait pas remplacée. Si bien que le lac entrerait dans le centre-ville, permettant l’aménagement d’îlots, de bâtiments sur pilotis et même d’un canal rappelant Venise. Sans compter que le parc des Vétérans deviendrait l’île des Vétérans…
Les idées émanant de la Charrette d’architecture et de design seront analysées par la Ville, qui s’inspirera possiblement de certaines d’entre elles dans l’établissement des futures normes qui guideront la reconstruction du centre-ville.
À lire aussi
-
Actualités Immobilier
Pignons-sur-le-lac: les travaux bientôt amorcés
-
Culture Musique
Note parfaite pour l’illusion de Styx
-
Actualités Immobilier
Trente nouveaux logements abordables au centre-ville
-
Actualités Communauté
L’inauguration de l’immeuble Le Chevalier: la célébration d’efforts concertés
-
Culture Littérature
Enseignements humanistes au pied des monts
0 commentaire
- Un dernier plant de myriophylle à épis arraché
- Pignons-sur-le-lac: les travaux bientôt amorcés
- Mistral dans l’univers d’Astor
- Note parfaite pour l’illusion de Styx
- Trente nouveaux logements abordables au centre-ville
- L’inauguration de l’immeuble Le Chevalier: la célébration d’efforts concertés
- Nouveaux sentiers pédestres à Chartierville
-
Un gros chat noir
24 septembre 2024
-
Un devoir de mémoire et de vigilance
14 août 2024
-
Il y a des limites au manque de reconnaissance!
27 juin 2024
{text}