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Zonage commercial: la Ville répond aux allégations véhiculées sur Facebook

Le démarrage d’une majorité de places d’affaires sur la promenade Papineau fait ressortir, sur les médias sociaux, des allégations sur le zonage commercial transmises comme de la véritable information. Or, celle-ci diffère substantiellement de la version livrée par le directeur du Service d'urbanisme de la ville de Lac-Mégantic.
Avec l’offre commerciale quasi complétée dans les condos de la promenade Papineau, un fantôme du passé revient hanter la Ville sur Facebook ces temps-ci, laissant entendre que l’installation de roulottes sur le site du Carrefour Lac Mégantic aurait permis à une majorité de commerces d’être à nouveau opérationnels peu après la tragédie. La rumeur martèle également à répétition que la réglementation municipale a empêché les magasins à grande surface de se relocaliser dans le nord de la ville. Des informations erronées, signale l’urbaniste Jean-François Brisson, apportant quelques nuances aux croyances véhiculées.
Le 11 juillet 2013, la Ville a accordé au permis autorisant, pour une période minimale d’un an, l’installation temporaire de roulottes sur le terrain du centre commercial. Si cette option de relocalisation n’a pas été retenue par les commerçants ce n’est pas parce que la réglementation municipale les y empêchait, précise M. Brisson, directeur du Service d’urbanisme pour la Ville de Lac-Mégantic.
Parallèlement, les commerçants sinistrés à la recherche de solutions se sont rapidement tournés vers la Ville. En août 2013, celle-ci a commencé à plancher sur un projet de relocalisation commerciale, privilégiant l’érection des condos dans le prolongement de la rue Papineau. «Des commerçants ont clairement signifié ne pas vouloir s’installer dans une roulotte», transmet Karine Dubé, responsable des communications pour la ville de Lac-Mégantic.
Afin d’éviter l’étalement commercial, un gel du zonage a été effectif durant trois mois jusqu’au 9 décembre 2013. «Il y avait comme une hémorragie. Dans le sentiment d’urgence, le monde s’en allait un peu partout. Toute la trame commerciale était en train de prendre un gros coup, il fallait mettre une pause là-dessus. Oui, on a gelé le zonage mais on n’a pas bloqué les projets. Le Carrefour nous a informés qu’il avait un projet d’agrandissement; on l’a invité à déposer ses plans en vue d’une approbation une fois le zonage dégelé. Sa demande initiale a été déposée le 29 janvier 2014, soit plus d’un mois après le dégel. À la suite des recommandations du Comité consultatif d’urbanisme, une seconde demande a été déposée à la mi-mars et celle-ci a obtenu une recommandation favorable», relate Jean-François Brisson.
Il aurait donc été possible pour le Carrefour d’aller de l’avant avec son projet d’agrandissement. Sauf qu’en vertu du règlement 1622, adopté en décembre 2013 (trois mois avant l’obtention du permis d’agrandissement), il n’était plus possible pour le centre commercial d’accueillir de nouveaux services professionnels, ceux déjà en place bénéficiant d’un droit acquis. Ce qui enlevait la possibilité d’aménager des bureaux de médecins dans l’éventuel second étage du bâtiment, option de relocalisation envisagée par certains de ces professionnels à la suite de la tragédie. Dans l’Écho du 3 mai 2013, le directeur du Carrefour parlait d’un projet d’agrandissement vers l’avant du bâtiment, afin de combler certains créneaux de vente au détail, notamment en vêtements pour hommes.
Le Carrefour Lac Mégantic est désormais à vendre et, toujours sur les médias sociaux, on blâme la Ville d’en être responsable. «On prétend qu’on bloquait tout. Pourtant, conformément au règlement, la Banque nationale et le bureau de poste auraient pu y demeurer; s’ils ont choisi d’aller ailleurs ce n’est pas notre faute. Quant au Dollarama, la Ville lui a fait une offre dans les condos mais l’entreprise aurait pu s’installer au Carrefour ou sur la rue Laval», signale Jean-François Brisson, précisant que, contrairement à une croyance persistante, l’usage commerce à grande surface est permis au nord de la ville, tant que la façade donne sur la rue Laval.
«On n’a jamais bloqué la vente au détail mais on ne voulait pas que le nord de la ville se transforme en centre de services. On peut certes nous le reprocher mais c’est le rôle de la Ville de consolider ses pôles. On considère que nos services doivent être regroupés au centre-ville et non dans un centre d’achat, dont la vocation première est d’accueillir des commerces de détail», explique le directeur du service d’urbanisme.
Le fait que les condos de la Promenade Papineau soient une propriété de la Ville, donc un concurrent de promoteurs privés, ne pose-t-il pas problème? «Les condos ont été construits pour répondre à la crise mais l’objectif final est de les vendre. D’ailleurs, tous les locataires détiennent une option d’achat dans leur bail», transmet Karine Dubé. «On sait très bien que ce n’est pas dans le domaine d’expertise d’une Ville de louer des condos. Mais compte tenu de la situation, il fallait agir rapidement pour faire en sorte que la trame commerciale demeure soudée», termine M. Brisson.
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