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Réjeanne Théberge dévoile son imaginaire

Réjeanne Théberge expose une trentaine d’œuvres à la Galerie Métissage, des portraits pour la plupart.
Réjeanne Théberge peint depuis 35 ans. Les gens la connaissent surtout pour ses tournesols, ses paysages ou ses arbres. Moins pour ses personnages, qui sont pourtant ses sujets de prédilection. «C’est ce qui me procure le plus de plaisir et qui me définit le mieux.» Sauf que la plupart de ces tableaux n’étaient jamais sortis de son sous-sol. «J’hésitais à les montrer; c’est comme si je dévoilais une partie de mon intimité». Heureusement pour le grand public, l’artiste peintre a fait le grand saut. Ce qui a donné L’imaginaire libéré, exposition montre jusqu’au 15 février à la Galerie Métissage.
Une trentaine d’œuvres trônent sur les murs du 6361 rue Salaberry. Quelques paysages mais surtout des personnages, de caractère et d’univers variés, où le mouvement a quelque chose de théâtral. Réjeanne Théberge qualifie son style d’intuitif. «J’y vais au feeling. Parfois je retire des personnages d’un tableau parce qu’il est trop chargé, d’autres fois je colle du papier ou du sable et je le recommence en entier. Je ne travaille jamais de la même façon; je suis ce qui se présente. Je ne veux pas me cantonner à un genre. Pour créer, il faut être libre.»
Cette liberté, Réjeanne la trouve dans un imaginaire sans limites. Elle voit des personnages dans les veinures d’un plancher de bois, dans un plafond de stuco, dans des coulisses d’eau, dans l’imperfection d’un mur de béton… «Parfois je dessine des barbeaux et il en ressort des personnages. Je fais ça depuis que je suis toute petite. Ça me vient de mon cousin, Jean-Pierre Théberge (aujourd’hui décédé); lorsqu’il venait à la maison il nous demandait de faire des barbeaux et il en ressortait toujours un dessin. Plus j’en faisais, plus il trouvait d’éléments.»
En fait, des personnages lui apparaissent constamment. Une simple marche hivernale et les traces de pas dans la neige se transforment sous ses yeux. «Parfois je dois me retenir tellement c’est toujours présent!», partage-t-elle en souriant. Sans compter qu’un simple coin de plancher peut lui inspirer plusieurs tableaux.
L’imaginaire libéré révèle aussi quelques autoportraits, dont un inspiré d’un rêve. «J’ai rêvé que je me transformais en hibou. Ce rêve ne voulait pas me sortir de la tête. Je ne pouvais pas rester avec ça. Ce tableau a été la façon de me libérer.» Réjeanne se plait aussi à créer des œuvres mettant ses amies en scène. «Chaque année, on fait une fête costumée pour célébrer le jour de l’an. Mes amies deviennent des personnages; quel merveilleux sujet!», évoque-t-elle dans un élan d’enthousiasme. Contagieux l’enthousiasme en plus.
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