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La longue nuit de Mégantic en exposition à Toronto... et bientôt ici
La longue nuit Mégantic, c’est l’expérience qu’a vécu le photographe Michel Huneault à travers ses rencontres avec des gens d’ici, de la tragédie jusqu’au premier anniversaire de celle-ci. Son but, prendre la mesure du coût humain, du coût émotif de l’événement. Une compréhension toute personnelle qui fera l’objet d’une exposition à la galerie Contact de Toronto jusqu’au 13 mars. Exposition qui se déplacera par la suite à Lac-Mégantic.
L’exposition qui prend place dans la capitale ontarienne à compter du 29 janvier récompense le travail exceptionnel de Michel Huneault, lauréat du Portefolio Reviews Exhibition Award 2014. Un travail qui raconte la tragédie dans ce qu’elle a de plus intime, où la portée des sentiments de chaque image est intransmissible en mots.
Michel Huneault est arrivé à Lac-Mégantic le 6 juillet vers 21h. À l’instar des nombreux dossiers internationaux sur lesquels il a œuvré, il est parti un peu à l’aveuglette, se laissant imprégner par l’environnement. C’est vers la fin de cette première visite de cinq jours que l’idée de la nuit a pris naissance. «La tension avait baissé un peu. Des gens ont commencé à me parler dans la rue le soir, sans même que je leur demande. Ils avaient besoin de raconter ce qui c’était passé. Ils sont venus à moi, à la brunante…» Puis le photographe est revenu périodiquement, à chacune des saisons. Le concept de départ s’est transformé en cette grande nuit que les gens ont passée tous ensemble, cette année de deuil. La longue nuit de Mégantic. «Il était important pour moi de comprendre comment un deuil comme ça évolue. Ce n’est pas comme dans un film où ça va mieux à la fin. Il est très difficile de généraliser, de dire qu’aujourd’hui «Mégantic va bien» ou «Mégantic va mal». Le processus de deuil n’est pas linéaire et les gens ne sont pas tous à la même place.»
Volontairement sombres, les photographies de Michel évoquent un calme étrange. «Comme c’est le cas pour tous les événements majeurs dans le monde, dès qu’on s’éloigne un peu, à un ou deux coins de rue, tout à coup cette normalité-là, ce calme-là, frappe. Cette tranquillité de la nuit me fascine. Dans un contexte de catastrophe ou de guerre ce n’est pas toujours l’action. Il y a un calme qui dure et qui gruge.»
Cette exposition, dira le principal intéressé, est un mélange complexe. «Ce calme, est-ce qu’il vient du traumatisme? Est-ce qu’il vient du calme naturel à la région? Le but c’est de prendre la mesure du coût humain, du coût émotif de l’événement. De la profondeur de cet impact. Ça veut dire quoi pour une communauté de perdre? J’ai essayé de transmettre ce que j’ai ressenti. Pour que les gens puissent s’imaginer là et commencer à comprendre avec empathie ça veut dire quoi vivre à Lac-Mégantic pendant toute cette année. Comment les gens doivent vivre avec ça, tous les jours, pendant que d’autres choses se passent, pendant qu’on a tous une vie déjà pas toujours facile en temps normal».
L’exposition de Toronto comporte aussi des capsules vidéos, où des voix d’ici accompagnent des œuvres photographiques. Les témoignages parlent de la perte d’un fils, d’une fille, d’un commerce. De l’impact sur l’environnement et sur sa propre vie.
L’exposition de Michel Huneault se déplacera à Lac-Mégantic, sur les murs de la Médiathèque Nelly-Arcan et de la Galerie Métissage. Les dates demeurent à préciser mais on sait d’ores et déjà qu’une trentaine de photographies seront en montre de la fin mars jusqu’au début mai. Vivement cette rencontre avec un regard unique, aux antipodes du sensationnel.
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