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Le Comité citoyen réclame une commission d’enquête sur la tragédie
Le Comité citoyen de la région du lac Mégantic déplore que le Québec ne reçoive aucune redevance pour le passage de wagons de matières dangereuses sur son territoire. Argent qui pourrait servir à sécuriser le réseau ferroviaire… et éviter que celui-ci transite en plein centre-ville…
Le Comité citoyen de la région du Lac-Mégantic, estime que la tenue d’une commission d’enquête publique s’impose afin de mettre en lumière «tous les coupables» de la tragédie. Une position qui rejoint celle émise la semaine dernière par le Centre canadien de politiques aternatives (CCPA), qui réclame la tenue d’une enquête indépendante sur la question.
«On en connaît seulement une partie des responsables, ceux du «bas de l’échelle». On veut savoir qui a permis à la MMA d’opérer ce train avec un seul conducteur. A-t-il été généreusement «graissé» comme on en a tant vu à la Commission Charbonneau?», lance Pierre A. Olivier, membre du Comité citoyen.
Plusieurs autres questions demeurent sans réponse, soulève M. Olivier. «Qui a permis aux trains de recommencer à circuler après l’accident de Frontenac, survenu une semaine avant le désastre? Pourquoi n’a-t-on pas ordonné une inspection complète de la voie ferrée?», émet-il, rappelant que John Giles, président de Central Maine & Quebec Railways, compagnie qui a racheté la MMA, a signifié qu’il n’avait jamais vu pire et que la voie nécessitait des réparations urgentes avant la reprise des activités.
À ceux qui diront qu’une telle enquête risque de coûter cher, Pierre A. Olivier réfère à l’impact de la Commission Charbonneau. «Avant même la parution du rapport, on pouvait voir les «rats quitter le navire» et le coût de construction des infrastructures routières de la région de Montréal baisser de plus de 20%. C’est payant d’éliminer les «pourris» du système. Et quand on parle d’un sujet aussi important que le transport par train, ça peut aussi sauver des vies!»
Le membre du Comité citoyen fait remarquer que le Québec ne retire aucun avantage de tous les wagons de pétrole qui transitent sur son territoire et dont le nombre risque fort d’augmenter. «Si les pétrolières ne veulent pas payer pour les désastres qu’ils provoquent, comme celui de Mégantic, et si le fédéral est trop lâche pour les y forcer, le Québec ne devrait-il pas percevoir une redevance pour leur passage?», considère M. Olivier, qui soulève que ces sommes pourraient constituer un fond pour faire face aux tragédies ferroviaires et pour sécuriser le tracé des voies, par exemple en évitant qu’il transite en plein centre-ville… «Le gouvernement fédéral veut instaurer des droits de péage sur nos ponts. Pourquoi le gouvernement du Québec n’instaurerait-il pas des droits de péage pour les wagons de matières dangereuses traversant son territoire?», interroge Pierre A. Olivier.
Son de cloche similaire
Tout comme le Comité citoyen, le Centre canadien des politiques alternatives, considère que les enquêtes menées à ce jour sur la catastrophe de Lac-Mégantic, laissent encore trop de questions sans réponse. Dans une étude rendue publique le 20 janvier, le directeur général du CCPA, Bruce Campbell, souligne l’écart entre les critiques virulentes du président sortant du Bureau de la sécurité des transports (BST) au sujet des défaillances de la réglementation et les conclusions plus timides du BST quant aux causes et aux facteurs principaux. Il s’étonne notamment du fait que Transports Canada ait permis à la MMA d’exploiter ses grands trains pétroliers avec un seul opérateur, malgré des données probantes se trouvant dans la version initiale du rapport. L’émission Enquête du 22 janvier a d’ailleurs fait état de ce «19e facteur en cause», qui n’a pas été retenu dans les conclusions de l’enquête ferroviaire.
«Le gouvernement fédéral souhaite que le rapport du Bureau de la sécurité des transports mette un terme aux enquêtes entourant la catastrophe de Lac-Mégantic, mais il reste encore trop de questions sans réponse. La plus importante catastrophe ferroviaire de l’histoire moderne du Canada ne mérite rien de moins qu’une commission judiciaire ou une commission d’enquête indépendante,» martèle M. Campbell.
Le CCPA considère que la responsabilité des défaillances dans la réglementation ferroviaire incombe au gouvernement fédéral et à l’industrie plutôt qu’aux trois employés de la MMA. Le Centre se demande pourquoi Transports Canada n’est pas blâmé plus sévèrement et évoque l’éventualité de pressions politiques, voire d’ingérence, de sa part. L’étude mentionne aussi la crainte possible du BST de contrarier le gouvernement.
Alors que les nouveaux projets de pipeline sont stoppés en raison d’obstacles politiques et grâce à la mobilisation citoyenne, le CCPA constate que le transport du pétrole par chemin de fer semble être en voie de devenir un dernier recours. «La population de Lac-Mégantic, en fait, tous les Canadiens veulent s’assurer que les mesures de sécurité ferroviaire mises en œuvre au cours des 18 derniers mois sont suffisantes pour prévenir une tragédie. Ils ont besoin de savoir qu’à l’avenir, il n’y aura pas de retour en arrière, pas de dilution ni de contournement du mandat de sécurité publique de Transports Canada,» conclut M. Campbell.
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