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Centre-ville: last call
Je ne peux rester silencieuse face à cette démolition du centre-ville.
On trouve déplorable la destruction accidentelle d’une partie du centre-ville en cette nuit du 6 juillet. Tous les gens du Québec et au-delà ont été là pour nous consoler, nous aider face à nos pertes humaines et d’une partie du cœur de notre ville. Et là, on va détruire par nous-mêmes ce qui reste? Inconcevable!
D’accord s’il faut absolument démolir pour la partie qui s’est fait contaminer son sous-sol. Mais pour tout le reste dont le sous-sol n’est pas contaminé, pourquoi s’en défaire absolument? On comprend qu’il y ait des risques, mais n’y a-t-il pas moyen de diminuer ces risques par des opérations peut-être moins coûteuses en argent, mais importantes en dommages collatéraux humains et patrimoniaux? Pourquoi ne pas en profiter et sauver ce qui peut être sauvé?
Il me semble que s’il y a des budgets pour la démolition, si des entrepreneurs placent de l’argent pour rebâtir, l’équation ne serait-elle pas la même (et probablement moins dispendieuse) si on remettait en fonction ces beaux immeubles encore debout et vestiges d’un centre-ville qui faisait la fierté de toute la population locale et de celle gravitant autour de Lac-Mégantic?
Je suis certaine que même au sein du Conseil municipal, la tristesse est grande de voir disparaître complètement ce centre-ville.
Comme l’écrit Paul Dostie, même en Europe, après les guerres, on a reconstruit et aussi sauvegardé, même des ruines.
Pourquoi on ne pourrait pas garder tout le bloc 4 (Écho du 23 janvier, page 3), cette partie non contaminée, y incluant la maison Rodrigue si le sous-sol n’en est pas contaminé?
Oui, la population est fatiguée de tous ces débats et pense qu’il n’y a plus rien à faire. Mais n’y a-t-il vraiment plus rien à faire?
Quand ce sera tout rasé, il sera trop tard. Si nous n’avons pas le sentiment d’avoir tout tenté, notre malaise sera probablement long à se dissiper. J’en appelle à tous ceux qui ne peuvent vivre avec cette éventualité de voit tout leur centre-ville disparaître. Manifestez-vous! Manifestons-nous!
Josette Maranda
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