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Votre petite monnaie… pour un grand projet!

Votre petite monnaie… pour un grand projet! - Claudia Collard : Actualités

Réjeanne Bisson, Diane Gosselin Fortier, Thérèse Fontaine, Réjean Fortier et Céline Godin.

La maison d’hébergement et de répit qui sera située à proximité du bâtiment des Soupapes de la Bonne Humeur pourra accueillir quatre résidants permanents en plus d’abriter une chambre afin de répondre à des besoins ponctuels. Pour les parents d’adultes ayant une déficience intellectuelle, la confirmation de cette construction, qui deviendra réalité au cours de l’automne, apaise grandement leurs inquiétudes face à l’avenir. Un avenir auquel toute la population peut contribuer en versant leur monnaie dans les tirelires qui seront disposées un peu partout du 8 au 14 mars, soulignant du même coup la Semaine québécoise de la déficience intellectuelle.

Les tirelires seront distribuées dans plusieurs commerces et endroits publics de la MRC du Granit au profit de cet endroit où les résidents seront chez eux tout en bénéficiant d’une supervision adaptée à leur condition. «L’objectif principal, c’est d’être visible, de faire connaître le projet, montrer qu’il est bien vivant», transmet Céline Godin, présidente de l’Association pour l’hébergement des personnes handicapées du Granit et mère de Dominic, 25 ans.

Pour Mme Godin et les autres parents d’enfants handicapés intellectuels rencontrés par la journaliste de l’Écho, l’émergence du nouveau lieu d’hébergement répond à un souhait de longue date. Leur besoin de répit mais surtout de savoir que leur enfant sera en mesure de mener sa vie d’adulte de façon plus automne, tout en étant accompagné par du personnel spécialisé.

«Ça représente un soulagement pour l’avenir. Quand on commence à vieillir, on pense à ce qui va arriver à notre enfant. On veut qu’il soit dans un endroit stimulant où il va développer son autonomie», partage Thérèse Fontaine, mère de Gabriel, 32 ans. «Je dirais qu’il a un tempérament d’adolescent. Il a moins envie de nous suivre. Ça me donne un indice comme quoi il aime mieux être avec ses amis. Il est toujours partant pour les activités sociales.» Selon Mme Fontaine, son fils serait suffisamment indépendant pour l’hébergement permanent mais elle envisage aussi l’option du répit. «C’est vraiment pour lui qu’on va prendre la décision.»

Diane Gosselin Fortier et Réjean Fortier voient d’un tout aussi bon œil l’offre d’une telle ressource pour leur fille Renée, âgée de 38 ans. La possibilité de bénéficier d’un répit et l’accès éventuel à un hébergement permanent de qualité pour leur fille les rassure pour le futur. «On avance en âge, mais on a toujours un enfant. Il faut le préparer le matin pour l’école, faire son lunch. C’est difficile de prendre sa retraite. Et autour de nous, les gens vieillissent eux aussi», transmet Diane. «On peut dire qu’on a été chanceux parce que nous avons reçu beaucoup d’aide de la famille. On voudrait tous survivre à son enfant handicapé, mais ce n’est pas possible. Mais même si on n’est plus là, l’entourage de Renée va demeurer le même. Si elle résidait à l’extérieur de la région, tout serait à recommencer. On sait à quel point toutes ses activités sociales lui permettent de s’épanouir», renchérit Réjean.

Les parents de Steven, Michel et Réjeanne Bisson, souhaitent notamment que leur fils de 44 ans puisse développer une plus grande autonomie grâce à la future résidence. «On aimerait qu’il commence par le répit, qui serait plus comme un camp pour lui», communique Mme Bisson, mentionnant que leur fils aime bien les courts séjours organisés par les Soupapes de la Bonne Humeur.

Si certains parents voient le répit comme un pas vers l’hébergement permanent, c’est la seconde option que visent ceux de Dominic. «Chaque étape de son intégration, qu’il s’agisse de l’entrée au primaire, l’entrée au secondaire ou l’inscription au patin artistique, a toujours été défi, un combat. Mais je ne l’ai jamais regretté. Chaque fois je le voyais s’épanouir, évoluer sur le plan social», relate Céline. Elle confie que Dominic s’identifie beaucoup à son grand frère et voit la maison d’hébergement un peu comme la résidence d’étudiant que celui-ci fréquentait. «Depuis que le grand frère est parti, je sens qu’il s’ennuie. Une chance qu’il a les plateaux de travail, les Soupapes, ses loisirs. Il aime le monde et aime que ça bouge. Même s’il ne prend pas une grosse place, qu’il est peu bavard, je sens qu’il est heureux là-dedans.»

«Une vie en résidence ressemble plus à une vie de jeune adulte que de demeurer avec ses parents. Et nos enfants en sont conscients. Ils ont une déficience intellectuelle mais ils ne sont pas déconnectés de la réalité. Ils ont des goûts d’adulte», partage Thérèse Fontaine. Il n’en demeure pas moins que les parents des éventuels résidents s’affairent dès maintenant à préparer leur enfant à cette nouvelle vie. Une vie plus autonome mais où les liens seront maintenus, où il y a aura encore une place pour eux chez papa et maman… Où chacun individuellement sera soutenu en fonction de son tempérament. «Dominic est encore très dépendant de nous mais nous travaillons à diminuer tranquillement cette dépendance-là. Avec la maison d’hébergement, il va vivre autre chose et on va demeurer moins importants tout en étant encore très présents. Sa vie à lui va peu à peu s’organiser et quand on va vieillir, qu’on ne pourra être aussi présents, ça ne sera pas grave; il va avoir son chez lui, où il aura créé des liens avec d’autres personnes», termine Céline Godin.

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