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Plus facile de juger son voisin que soi-même!

Jean Belzil-Gascon assure la mise en lecture de Billy- Les jours de hurlement, présentée par trois membres des Clouspines, les jeudi 9 et vendredi 10 avril à l’auditorium Montignac. Billets en vente à la pharmacie Jean Coutu ou à l'entrée. Réservation: 583-3303.
Du théâtre comme si on l’écoutait à la radio! Du radio-théâtre, genre, qu’on peut suivre les yeux fermés! Le comédien et metteur en scène Jean Belzil-Gascon éprouve beaucoup de plaisir, ces jours-ci, à préparer la lecture publique de Billy- Les jours de hurlement, présentée par trois comédiens de la troupe Les Clouspines les 9 et 10 avril, à l’auditorium Montignac. «Tout passe par la voix et les regards des personnages. Le spectateur n’a qu’à imaginer les costumes et les traits des personnages qu’il veut. On sort de là aussi heureux qu’après une pièce de théâtre.» Surtout que le texte de Fabien Cloutier, l’auteur de Scotstown et Cranbourne, amène le public dans un univers qui lui est familier, celui des préjugés garochés à grands coups de chialage!
L’histoire d’amour entre Les Clouspines et Jean Belzil-Gascon dure depuis plus d’une décennie. Et ce n’est pas sa première mise en lecture ici, l’autre remontant à une bonne quinzaine d’années. Les spectateurs devraient être au rendez-vous pour découvrir une histoire dépouillée de tout artifice. «Génial qu’ils aient choisi un texte de Fabien Cloutier», lance le metteur en scène à l’endroit de la troupe locale, lui qui trouve ce genre théâtral très inspirant. Un beau défi, tous ces personnages qu’il faut parvenir à incarner en actant le texte, bien campé sur son tabouret.
Devant leur lutrin, Pierre Paquet, Claudia Collard et Louise Latulipe. Les trois évoluant sans décor, enveloppés d’un simple environnement sonore. L’histoire qu’ils racontent, dans un langage très expressif qui ne nous est pas étranger, tourne autour de drames personnels, servis avec «l’humour du quotidien», très habilement glissé par la plume de l’auteur. «C’est ça la dualité québécoise; le drame, avec une pointe d’humour!»
Résumé : Pendant que ses parents boivent du café et mangent des beignes dans un restaurant, Billy, quatre ans, est laissé seul dans la voiture. Une maman voit la scène et décide de dénoncer ces parents négligents. Le père de Billy a d’autres soucis en tête ; il veut dire ses quatre vérités à l’éducatrice en garderie de son garçon. Une autre femme attend depuis des mois l’installation d’un babillard sur le mur de son bureau. Elle en a assez. Plus question pour elle d’endurer les injustices. Ce matin, ça hurle de partout !
Billy a été joué sur la scène montréalaise, il y a deux ans. L’accueil y a été favorable. Natif de Sainte-Marie-de-Beauce, Fabien Cloutier décortique à merveille le «chialeux» qui sommeille en chacun de nous. Prime à juger sévèrement son voisin, sans trop se rendre compte que, comme devant un miroir, ce type d’à côté reflète notre propre image.
Dans Scotstown, son premier grand succès, Fabien Cloutier dérangeait par ses mots réservés à un public averti, les 13 ans et plus. Billy se lit davantage dans la finesse, mais la colère, qui s’exprime par la bouche d’écorchés vifs que sont les trois personnages de la pièce, sort dans un langage tout aussi grincheux.
«L’avantage des lectures, dira Jean Belzil-Gascon, c’est qu’elles permettent de faire des pièces qui, certaines, ne seraient jamais jouées sur scène autrement», parce que la production coûterait trop cher! Ce n’est pas le cas de Billy, mais si les comédiens n’ont pas à apprendre leur texte par cœur, ils doivent à tout le moins prendre la juste mesure des phrasés et des expressions qu’ils expulsent du plus profond d’eux-mêmes, des cris aussi forts que des coups de canon! Et le spectateur, lui? «Il écoute l’histoire comme elle doit l’être», sans qu’il soit déconcentré par les mouvements de scène.
À la rencontre d’un très grand auteur de théâtre québécois, récompensé par le Prix Gratien-Gélinas en 2011, mais qui n’en renie pas ses racines pour autant, les 9 et 10 avril, 20h, à l’auditorium Montignac.
À la rencontre d’un côté de soi-même qu’on refuse trop souvent de fixer droit dans les yeux, comme si les préjugés et la bêtise n’habitaient que derrière la porte du voisin. Osez aller voir et surtout entendre!
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