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Les employés de Billots Sélect Mégantic réclament des indemnités

Le décompte est amorcé pour l’usine de Billots Sélect Mégantic.
Victimes de l’échec des négociations entre la Ville et leur employeur, qui mènera vraisemblablement à la perte de leur gagne-pain, les travailleurs de l’usine de sciage Billots Sélect Mégantic ont tenu à s’exprimer sur cette «apparente» facilité à se replacer. Apparente parce que si l’offre ne manque pas dans le domaine, les conditions de travail risquent fort d’être moindres qu’actuellement pour une bonne partie de ces employés, dont plusieurs cumulent plus de 10 années d’ancienneté. Une situation qui demande compensation, réclament-ils.
«C’est facile de dire qu’il y a plein d’emplois dans le domaine. Ici après 20 ans, on a cinq semaines de vacances et un salaire en conséquence. À l’âge qu’on est rendus, on ne retrouvera jamais ça. Il va falloir recommencer à zéro. Selon nous, cette expérience vaut quelque chose. On considère qu’une semaine de salaire exempte d’impôt par année d’ancienneté comme indemnité nous permettrait de se revirer de bord. On voit très bien qu’on n’a pu d’affaire sur ce terrain, le centre-ville est rendu ici. La Ville et notre employeur ne se sont pas entendus mais on ne veut pas embarquer dans ce débat. Ce qu’on sait, c’est qu’on perd nos jobs et qu’il est grand temps qu’on s’occupe de nous», explique un travailleur.
S’ils préfèrent ne pas être identifiés, c’est d’une même voix que les employés rencontrés par l’Écho à l’usine Billots Sélect lancent un appel à l’aide. Parce que jusqu’à maintenant, leurs démarches pour être indemnisés n’ont rien donné. «Tout le monde se renvoie la balle. À la Ville, on nous répond que les indemnisations concernent le gouvernement. On a contacté Emploi-Québec mais ce n’est pas non plus de son ressort. On invite les personnes concernées à venir nous rencontrer.»
Pour les travailleurs de Billots Sélect, le décompte est commencé. «Nous avons reçu une notice qui nous indique qu’il y a des bonnes chances que l’usine soit fermée le 1er juillet. Pour nous, c’est clair qu’on termine le 30 juin. Ça fait presque deux ans qu’on vit dans l’insécurité en plus de subir le mécontentement de la population. Des gens nous demandent: «quand est-ce que vous allez «sacrer votre camp» (déménager l’usine)?» Comme si on avait quelque chose à voir là-dedans… Nous on veut se faire indemniser parce qu’on perd notre emploi et que ce n’est pas notre faute. Si l’usine avait été détruite dans l’incendie du 6 juillet 2013, on aurait été indemnisés. Là, on se retrouve au même point que si le moulin à scie avait brûlé, mais sans compensation.»
Pour ces travailleurs, le changement obligé d’emploi n’affectera pas uniquement leurs vacances et leur salaire horaire. «Moi, je reste juste à côté de l’usine. S’il faut aller travailler à Woburn par exemple, ce sont des dépenses supplémentaires.» Il y a aussi ce père de famille dont la conjointe travaille de nuit. «Ici j’ai pu obtenir un horaire de travail qui répond à mes besoins. Ailleurs, est-ce que je vais retrouver ça? Je suis limité dans mes choix.» «À mon âge, c’est clair que je ne me replacerai pas. C’est triste de quitter le marché de l’emploi comme ça», dit un autre.
Les employés rencontrés vendredi dernier ont clairement fait leur deuil de leur avenir chez Billots Sélect. Mais avant de quitter leurs fonctions, ils réclament justice. Parce qu’«il y a une différence entre partir la tête haute et partir enragé.»
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