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Création du parc Sandra-Turmel... ou l’incroyable force du pouvoir citoyen
L’aire de jeu invite à l’activité physique comme à la détente. C’est aussi le lieu tout désigné pour fraterniser, créer des liens et s’intégrer à la vie du quartier. Le parc Sandra-Turmel, c’est le cadeau que se sont donné les résidants du secteur du Versant. L’aboutissement d’une démarche de réflexion suivie d’une recherche fructueuse de financement. La recette d’un succès collectif né d’un souhait de deux valeureuses mamans.
L’histoire débute en juin 2013. Chacune de leur côté, Julie Morin et Chantal Ruel déploraient l’absence de parc dans leur quartier. Ensemble, elles ont décidé que ça allait changer. Fortes d’un sondage dans le voisinage, elles ont appris que pas moins de 170 enfants y vivaient ou y fréquentaient un service de garde en milieu familial. Une lettre identifiant le besoin d’un espace récréatif est acheminée au conseil municipal. Puis vint la tragédie, donc un tas d’autres priorités.
Été 2014. Le besoin de profiter de la vie au quotidien est plus que jamais présent. Dossier relancé et avantages du projet moussés. Le quartier du Versant est toujours en développement, d’où l’intérêt d’y ajouter un espace pour favoriser les rencontres de la communauté. Un comité de quartier est formé pour approuver les décisions proposées par Julie et Chantal, qui ont conçu un véritable plan d’affaires pour convaincre les autorités municipales du bien-fondé de leur projet. Coût total estimé: 65 000$. Intentions de dons formulées par les citoyens et gens d’affaires demeurant dans le quartier: 10 000$. Montant réellement recueilli 17 500$, incluant des sous amassés par les enfants du coin chez la parenté durant le temps des fêtes. S’ajoutent les contributions de la Ville (10 000$) et de la MRC du Granit via le Pacte rural (40 000$).
Même si elles croyaient fermement en leur projet, les deux initiatrices avouent avoir été agréablement surprises par sa popularité. Pas moins de 18 entreprises locales y ont contribué, une surenchère amicale s’installant rapidement. «Un entrepreneur a dit qu’il était prêt à donner 1000$. C’est là qu’on s’est dit ça se peut et qu’on a commencé à solliciter d’autres propriétaires d’entreprises», soulève Julie.
Les principales intéressées apprécient grandement le climat de solidarité qui règne dans leur quartier. «Pour les nouvelles familles qui viennent ici jouer avec leurs enfants, c’est une bonne façon de connaître les gens du secteur. Ça permet de fraterniser, de sortir de sa solitude», partage Chantal, qui ne tarit pas d’éloges à l’endroit de son milieu de vie. «Au-delà de l’argent qu’on a amassé, il y a tous les gens qui ont mis du temps dans le projet du début à la fin. Il y a deux semaines, on était au moins 25 à étendre du paillis», cite en exemple Julie lors de l’entrevue réalisée le 26 juin.
Pour Chantal, cette réalisation prouve que les parents peuvent contribuer activement à la qualité de vie d’un milieu. «Il suffit qu’on leur donne la place. Nous nous sommes impliquées dans ce projet de A à Z», affirme-t-elle avec enthousiasme. «Si avant d’embarquer dans un projet, on pense juste aux efforts que ça va prendre, on ne le fera jamais. Mais si on fait un pas à la fois, on se retrouve avec une réalisation qui va nous procurer une fierté durant des années», renchérit Julie, insistant sur l’apport de tous les citoyens et instances concernées.
Afin de favoriser les liens intergénérationnels, le nouveau parc comporte une balançoire aisément accessible aux aînés en plus des modules destinés aux plus petits. Désormais propriété municipale, le nouveau parc porte le nom de Sandra-Turmel, en hommage de cette citoyenne inspirante qui résidait dans le quartier du Versant. Décédée le 23 novembre dernier, celle qui avait subi une double greffe de poumons en 1997 est un grand modèle de courage. «Julie et moi avions le rêve d’avoir un parc de quartier. Sandra avait le rêve d’avoir des nouveaux poumons et d’avoir un enfant. Malgré la maladie, malgré la transplantation, elle et son conjoint ont adopté un enfant. C’était une personne travaillante, qui a continué à occuper un emploi. Sandra est un exemple de résilience», témoigne Chantal.
L’engouement qu’a suscité le projet dans le secteur du Versant a donné naissance à la création d’une page Facebook destinée au réseautage entre les résidants du quartier. Séance d’exercices, guerre des tuques, événement à petit ou grand déploiement, tous les moyens sont bons pour stimuler le sentiment d’appartenance. «On est vraiment bien ici!», transmettent d’une même voix Julie et Chantal.
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