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Fort achalandée la Maison du temps!

L’intérêt pour la Maison du temps ne se dément pas. Les samedis 25 juillet et 1er août ont été particulièrement achalandés avec respectivement 222 et 214 visiteurs.
Installée peu avant le début des grandes vacances le long du trottoir de bois de la Marche du vent, la Maison du temps a définitivement sa raison d’être. Plus de deux ans après la tragédie, l’intérêt pour l’événement demeure manifeste. Près de 800 actes de renseignements uniquement entre le 20 juillet et le 2 août pour un total de 2224 visiteurs! Preuve que malgré l’intense médiatisation de la catastrophe, rien ne vaut un constat sur le terrain.
Hélène Blais, responsable de ce kiosque d’information portant sur la tragédie du 6 juillet 2013, répond sans relâche aux interrogations des visiteurs. «La question la plus fréquemment posée concerne l’emplacement du Musi-Café. C’est pourquoi un poteau a été installé exactement à l’endroit où il se trouvait», indique-t-elle à l’Écho entre deux demandes de renseignements.
Les deux semaines de la construction ont donné lieu à un boom intense, suivi d’un roulement constant au cours des derniers jours. «Les gens apprécient l’information qu’on leur donne. Oui ils ont vu les images à la télévision mais pour eux c’est important de venir ici. Certains disent même avoir des frissons lorsqu’ils entendent les explications», partage Hélène Blais. Une dame lui a même confié être particulièrement émue de recevoir les dites informations d’une résidante de Lac-Mégantic.
La Maison du temps permet aussi aux gens d’ici d’emprunter le trottoir de bois sans avoir à répondre aux questions des visiteurs relatives à l’événement. Les marcheurs méganticois qui s’arrêtent un instant au kiosque ne manquent pas de saluer cette initiative, mentionne Hélène.
La vitesse a laquelle le train roulait avant le déraillement, la quantité de pétrole déversée, le nombre de bâtiments incendiés, les opérations de décontamination et de démolition, les images d’avant, pendant et après. Tous les faits confirmés sont partagés aux visiteurs. «On leur parle aussi de l’avenir, on leur montre le plan du futur centre-ville. Il est important de leur dire que le site ne va pas demeurer ainsi. Plusieurs disent qu’ils vont revenir.»
Souvent en visite pour une ou deux journées, la clientèle de la Maison du temps est souriante et son intérêt pour Lac-Mégantic déborde du simple voyeurisme. Lors du passage de l’Écho, un jeune père de famille de la rive-sud de Québec, dont l’eau potable a été affectée par la tragédie, trouvait important d’amener son fils sur le lieu de la catastrophe. Certains, venus avant tout pour les attraits de la région, prennent aussi du temps pour entendre des explications avant d’être redirigés au Bureau d’accueil touristique de la rue Laval.
Routinier le travail de la responsable de la Maison du temps? Absolument pas, affirme d’emblée la principale intéressée. «Ce n’est jamais pareil. Même si les explications demeurent les mêmes, les questions diffèrent d’une personne à l’autre. C’est toujours intéressant», assure Hélène Blais en souriant.
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