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Richard Michaud défend les choix difficiles du conseil municipal

Richard Michaud est particulièrement fier de son bilan culturel.
Avant la tragédie, il visait la mairie. Deux ans de mandat prolongé plus tard, il choisit de ne pas solliciter un nouveau mandat de conseiller. Épuisé par le climat de plus en plus malsain, Richard Michaud trace tout de même un bilan positif des deux années les plus difficiles jamais vécues en politique municipale en trois décennies.
«Ça a été extrêmement difficile depuis deux ans. Ce qu’on a vécu comme membres du conseil, peu de gens l’ont vécu dans leur vie. Personne n’est préparé à gérer une crise comme celle-là. Une somme de travail phénoménale, une pression énorme qu’on a constamment sur les épaules.» Comme tant d’autres, la vie de Richard Michaud a basculé dans la nuit du 5 au 6 juillet 2013. «André Desjardins, Colette et moi, on était à la Sûreté du Québec. On fait quoi, là?» Richard Michaud agissait comme maire suppléant à l’époque des événements. «Colette était en gestion de crise et nous (les membres du conseil) on avait des réunions à tous les quatre jours. Ces deux années ont été éprouvantes. Donc, il y a une fatigue qui s’est accumulée. J’ai besoin de penser un peu à moi et à ma famille, de prendre un break !» Pas un adieu à la politique municipale, plutôt un aurevoir. «La politique municipale c’est le palier le plus proche des citoyens, alors pour l’avenir, je ne peux pas dire que je ne reviendrai jamais!»
Le conseiller Michaud est particulièrement fier de son bilan culturel et du travail bénévole accompli par la Commission des Arts, culture et patrimoine. «Il s’est fait du chemin en culture, ces dernières années comme jamais auparavant. On voulait se donner une couleur propre à nous et nous avons réussi.» Pour des raisons évidentes, Le Marcheur d’étoiles a pris la relève du slogan «De la voie ferrée à la voie lactée». Et le trottoir de bois de La Marche du vent est là pour rester, même après la réalisation du futur centre-ville. «Il y a des milliers de personnes qui passent dessus chaque semaine. Je suis convaincu qu’on a fait un excellent choix.» Le Marcheur d’étoiles a donné vie à 48 sculptures monumentales qui vont commencer à être positionnées dès cet automne le long d’un parcours piétonnier un peu partout au centre-ville. Et les suites à donner au projet de bâtiment culturel dans le futur centre-ville. Une étude de faisabilité est en cours. «C’est là qu’on est rendus. J’espère que le prochain conseiller municipal responsable de la culture va aller dans le même sens. C’est souhaité et souhaitable !» Et puis, il y a l’exposition Clovis qui va mettre toute l’archéologie de la région en avant-plan, avec la collaboration du Musée de la nature et des sciences de Sherbrooke. L’exposition, qui relate 12 000 ans d’occupation du territoire, va d’abord faire la route vers quelques provinces canadiennes avant de revenir s’établir à Lac-Mégantic de manière permanente.
Lui qui a déjà connu un premier prolongement de mandat du temps du maire Jean Campeau, à l’époque où la question de regroupement municipal était sous études, en a lourd sur les épaules et sur le cœur. Parce que les derniers ont été vécus sous la pression populaire. Des décisions déchirantes ont été prises, notamment la démolition des bâtiments au centre-ville dévasté. «On a parlé des heures et des heures pour essayer de trouver l’avenue la plus logique, pas pour nous mais pour l’ensemble des citoyens. Lorsqu’on a finalement pris la décision, on s’est retiré toute une fin de semaine avec ce seul sujet à l’ordre du jour. Lorsque la décision a été prise, il n’y a pas personne autour de la table qui n’a pas pleuré !» Dans trente ans, on va encore être pointés du doigt, mais c’était la seule façon de savoir s’il restait du pétrole ou non.»
Les critiques, il a été capable de vivre avec. «Le rôle d’un gérant d’estrade c’est un beau rôle quand t’as pas à prendre des décisions. T’as toujours la réponse absolue.»
Quant à ceux qui ont cru que le conseil de ville n’avait pas grand chose à décider, parce que les gouvernements supérieurs avaient le pouvoir et l’argent, il rétorque : «Le gouvernement du Québec a été en arrière de nous, pas en avant. Ils nous ont appuyés dans nos décisions, mais c’est nous autres qui les avons prises. Ils ont eu un beau rôle eux aussi.»
Il n’est surtout pas mielleux envers le gouvernement fédéral. «Le ministère fédéral des Transports s’en sort bien en maudit dans toute cette histoire-là. C’est eux autres qui ont mis les règles en place ; c’est eux autres qui ont permis à une compagnie de broche à foin d’être jusqu’au bout du rouleau de broche bien rouillée! Ils ont donné des permissions extrêmement facilitantes pour les compagnies et les compagnies ont pris tout ce qu’elles pouvaient prendre. Elles n’ont pas été responsables. Elles n’ont rien fait d’illégal, elles ont pris tout ce que la loi leur permettait de faire. Il y en a (des politiciens) qui ont voté ces lois-là. Eux autres s’en tirent bien!»
Quant aux prochains élus, il souhaite qu’ils amènent une couleur à la ville qui leur est propre. «Dans bien des cas, ça peut être mieux, pas nécessairement négatif.» Lui, il passe son tour. Besoin d’un break, une question de santé.
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