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Domaine de la Sobriété: 30 ans au diapason de la société
Roger Daigle, Guy Cloutier et Sylvie Paré, respectivement intervenant, président et directrice du Domaine de la Sobriété.
Il y a déjà 30 ans que le Domaine de la Sobriété de Stratford offre ses services de traitement des dépendances aux hommes et femmes vivant un problème de toxicomanie. Trente années au fil desquelles le centre de traitement des dépendances s’est ajusté aux réalités de la société. Parmi ces avancées, l’intégration des proches dans la démarche de rétablissement.
Guy Cloutier, président du conseil d’administration du Domaine, rappelle que le centre se démarque par son approche thérapeutique de 28 jours. Il relate qu’à ses tous débuts, l’endroit s’adressait principalement à une clientèle souffrant d’alcoolisme, aujourd’hui une toxicomanie parmi d’autres.
Premier organisme certifié dans sa sphère d’activité à l’échelle estrienne, soit en 2008, le Domaine offre cette année un tout nouveau volet afin de contribuer davantage à l’obtention de résultats positifs. «Pour notre 30e anniversaire, au lieu de faire un gros party, on a décidé d’offrir un service aux proches. Dans la troisième semaine de démarche, le (la) conjoint(e) vient rencontrer le résidant et on tient une rencontre de préparation à la sortie, ce qui ne se fait pas ailleurs. Au Domaine, on travaille en prévention de la rechute», précise sa directrice Sylvie Paré. Un suivi téléphonique est effectué auprès du bénéficiaire après la sortie en plus des rencontres de groupes offertes sur une base hebdomadaire et de la possibilité de quatre rencontres individuelles au terme de la thérapie.
Roger Daigle, aujourd’hui au sein de l’équipe d’intervenants du Domaine, a d’abord séjourné au centre aux débuts des années 2002 pour un problème de dépendance. «Notre travail, c’est d’amener les gens à avoir une meilleure vie. Quand je suis arrivé ici en 2001, c’était assez rock & roll ma vie… Quand je suis revenu en ressourcement en 2003 j’ai eu un nouvel élan, une deuxième chance, une nouvelle vie. Je suis devenu une bien meilleure personne.»
Le Domaine de la Sobriété accueille un maximum de 15 personnes de 18 ans et plus à la fois, soit 10 hommes et cinq femmes. Les gens qui viennent y entreprendre une démarche en assument la pleine responsabilité, indique Mme Paré. «Nous sommes des guides, des appuis, des soutiens. Mais on ne fait pas la démarche à leur place. C’est ce qui nous différencie des autres centres.»
Les statistiques «maison» du Domaine indiquent que sur dix personnes ayant résidé au centre, six vont bien après un an, deux ont eu une rechute et se sont repris en main et deux demeurent en rechute.
Fortement intégré à la communauté stratfordoise, le Domaine de la Sobriété a toujours aisément cohabité tant avec les autorités municipales qu’avec la population en général, mentionne Guy Cloutier. «Par exemple, dans le cadre du projet de rénovation des chambres, lorsque le besoin de nouveaux couvre-lits a été exprimé, le Cercle de Fermières de Stratford s’est immédiatement offert et s’est mis rapidement à l’œuvre pour tisser des courtepointes. Un autre exemple, la paroisse a pris l’initiative de souligner notre 30e anniversaire dimanche prochain, lors d’une messe spéciale pour l’occasion», partage le président du conseil d’administration.
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