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Le candidat du NPD déçu de la division du vote anti-Harper
Jean-François Delisle en compagnie du chef du NPD Thomas Mulcair, de passage à Lac-Mégantic vendredi dernier.
Jusqu’à la toute dernière minute, le candidat du NPD Jean-François Delisle a gardé espoir. «Même après les résultats annoncés dans les Maritimes, j’avais encore espoir qu’au Québec on fasse bonne figure; que les Québécois se rallient derrière le NPD pour faire un vrai changement.» L’espoir a vite fait place à une grande déception. «On a passé presque trois mois à cette élection-là pour faire un changement. Malheureusement, le changement qui est arrivé n’est pas celui qui était attendu.»
La bonne nouvelle pour celui qui est arrivé troisième dans le scrutin du 19 octobre: «les conservateurs ont perdu beaucoup de votes, presque 15% de leur électorat.» La mauvaise, les électeurs qui souhaitaient «sortir» les conservateurs du pouvoir, au lieu de s’en aller vers le NPD ont préféré les libéraux. Conséquence: «Les gens de façon générale n’ont pas choisi de rester avec les conservateurs, mais ils ne se sont pas pris de la bonne façon.»
Le néodémocrate ne voit pas le résultat comme une défaite personnelle: «Mon score est dans la vingtaine (en pourcentage du vote), un score similaire à ce qu’on avait vu ici (en 2011); je me réjouis qu’on n’ait pas perdu notre base qu’on ciblait depuis le début.»
Ce qui a brouillé les cartes, c’est la performance non attendue du Bloc québécois, avec une candidate fantôme. «Les gens ont préféré quand même voter pour le Bloc alors que ces gens-là, dans une bonne majorité, s’étaient déjà ralliés à nous. J’avais des militants du Bloc qui travaillaient avec moi, c’est quelque chose qu’ils ne s’attendaient pas eux non plus.
Il en veut à Stephen Harper d’avoir joué la carte anti-Mulcair dès le début de la campagne. «Pendant 70 jours sur les 78 de la campagne, et les conservateurs, et les libéraux et le Bloc nous ont tapé dessus. Ils ont martelé des discours contre le NPD.»
La présence en fin de campagne du chef Thomas Mulcair à Lac-Mégantic n’a pas donné les effets escomptés. Est-ce que le résultat aurait pu être différent si Mulcair était venu plus tôt dans la campagne? «La visite de M. Mulcair, je l’espérais toujours. Oui, ça aurait été un avantage pour nous, mais on ne reproche pas le choix des dates.»
La grandeur du territoire de Mégantic-L’Érable et la disparité des enjeux locaux dans les MRC auront été des facteurs de division plutôt que de rassemblement. «Des gens à Plessisville ne savaient même pas que Lac-Mégantic était dans leur circonscription» et vice-versa.»
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